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ISBN : quésaco ? – partie 1

Vous avez sans doute déjà entendu ces quatre lettres, mais à quoi font-elles référence ? Peu de gens le savent réellement, pourtant ce n’est pas faute de s’y intéresser.

Définition

L’ISBN (pour International Standard Book Number) peut aussi être appelé (mais très rarement) numéro international normalisé du livre (NINL). D’après la définition de la Bibliothèque Nationale de France, il « identifie de manière univoque une monographie quel qu’en soit le support de publication : imprimé ou multimédia. »

Pour mieux comprendre, il faut savoir qu’une monographie est un imprimé non-périodique : les magazines ne sont pas considérés comme monographies car ils sont périodiques (mensuels, annuels, hebdomadaires, trimestriels, etc.). Par contre, les livres (qu’ils soient romans, essais, séries, dictionnaires, encyclopédies, etc.) en plusieurs tomes sont des monographies. On inclus également dans ce terme les partitions musicales. Plus simplement, l’ISBN est le numéro d’identité d’un livre : on peut l’utiliser pour rechercher un ouvrage bien précis.

Sont pris en compte : le titre recherché, l’éditeur, la date de publication et le format. Autrement dit le format poche, le grand format et l’édition numérique d’un même titre auront chacun un ISBN différent, même s’ils sont parus chez le même éditeur. De même, une réédition d’un ancien ouvrage sous le même format chez le même éditeur nécessitera un nouvel ISBN. À l’inverse, on ne génèrera pas de nouvel ISBN pour une réimpression (qui, contrairement à une réédition, ne donnera pas lieu à un nouveau contrat).

Quelles infos ?

Vous vous en doutez (ou pas), l’ISBN n’est pas simplement un numéro généré et attribué de manière aléatoire. Il est régi par la norme ISO 2108 et était composé à l’origine de dix chiffres (on parle d’ISBN 10). Depuis janvier 2007, les ISBN comptent treize chiffres (ISBN 13). Cette évolution est due au trop grand nombre de publications : il n’y avait plus assez d’ISBN pour identifier chaque livre individuellement.

L’ISBN 10 se découpe donc en quatre parties :

  • La première indique la zone géographique d’édition de l’ouvrage ; pour les pays francophones (France, Belgique, Canada francophone, Luxembourg, Suisse francophone), le chiffre dédié est le 2. Cette première partie peut compter jusqu’à cinq chiffres. À retenir : cette partie n’indique pas la langue de rédaction : un ouvrage écrit en anglais publié en France aura un ISBN commençant par 2, pas par 0 ou 1, chiffres indiquant une édition en pays anglophone.
  • La deuxième partie désigne l’éditeur et a une longueur variable entre un et sept chiffres.
  • La troisième partie est attribuée par l’éditeur lui-même et compte un à six chiffres.
  • La quatrième partie est un code de vérification dont la valeur peut-être de 0 à 9 ou encore X, qui revient à 10. Ce code est calculé d’une manière très compliquée qui outrepasse complètement mes capacités en maths, mais vous saurez tout en vous rendant sur la page wikipedia de l’ISBN.

Pour convertir un ancien ISBN 10 en nouvel ISBN 13, c’est assez simple : il suffit d’ajouter 978 avant les neuf premiers chiffres (soit les trois premières parties) de l’ISBN 10. On recalcule ensuite la clé de vérification finale.

À l’inverse, on ne peut pas transformer un ISBN 13 (généré après janvier 2007) en ISBN 10 selon cette méthode, car le préfixe (le « 978 » qu’on ajoute à l’ISBN 10) peut changer.

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