Alice, 1 an plus tard

This entry is part 4 of 6 in the series 1 an d'[EC]

Alice Pervilhac
Secrétaire d'[Espaces Comprises]
alice@espacescomprises.com
www.undermyfeather.wordpress.com

Alice Pervilhac écrit depuis plusieurs années déjà lorsqu’elle décide de se lancer dans un DUT métiers du livre. Dans le cadre de celui-ci, elle effectue un stage en maison d’édition à compte d’auteur, ce qui suffit à la dégoûter de passer son diplôme. Elle interrompt donc sa formation et décide de se mettre à travailler, lassée des bancs de l’école.

Après quelques mois loin des livres et de l’édition, elle se remet à écrire et revient vers son amour de jeunesse.

Elle se documente de plus en plus sur ce domaine très particulier de l’édition dans lequel elle avait voulu travailler. De rencontres en articles, elle se rend compte que le monde de l’édition ne se limite pas au compte d’auteur – loin de là – et décide d’aider ceux qui, comme elle, peuvent être pris au dépourvu par les différents modes de publication. Via son blog, elle décide de relayer les méthodes d’écriture et les bons conseils qu’elle trouve de-ci, de-là.

Alice continue d’écrire et a publié sa première novella en avril 2013 aux éditions l’ivre-book, en format numérique. Une avancée vers un peu de crédibilité – même si elle restera toujours une galérienne de l’écriture.

1 an d’[EC]

Pour moi, cela a représenté une vingtaine d’articles terminés, 3 textes de lois décortiqués, un nombre de SEC que je n’ai même pas compté, un sacré complexe d’infériorité face à mes acolytes et beaucoup d’heures de recherches et d’échanges.

Un véritable travail sur moi-même, aussi, parce que j’ai dû jongler entre mes obligations personnelles, professionnelles et bénévoles alors que je suis à peu près aussi organisée que le souk de Marrakech.

Et enfin, la création d’une association, avec tout le travail que cela suppose, afin que nous puissions réaliser tous les projets qui nous tiennent à cœur – et nous en avons beaucoup !

1 an autour d’[EC]

Année chargée puisque ma première novella a été publiée et que je suis censée écrire la suite, mais aussi parce que je suis devenue maman… J’avais déjà du mal à trouver du temps pour écrire, c’est devenu pire ! Mais un virage professionnel m’a permis de libérer du temps pour [EC] et mes textes, et j’espère bien réussir à terminer un roman bientôt !

La prochaine année d’[EC]

Pour moi, il s’agira de continuer à administrer l’association (le siège social est chez moi, donc si vous envoyez des Tagada pour Kanata, pensez à me soudoyer ! Je prends les crocos, le Milka et les vêtements de bébé (Garçon, taille 9 mois minimum.) tout en apportant des éclaircissements sur les points administratifs qui posent problèmes aux auteurs. (Patron Jo Ann a dit que c’était ma spécialité, alors…) (À la personne qui nous avait demandé de parler de la déclaration des droits d’auteurs pour les impôts et à celle qui s’interrogeait sur les à-valoir, c’est en cours, pas d’inquiétude !)

En parallèle, la suite de ma novella est sur le feu et j’ai un autre roman (au moins) qui me tend les bras !

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Jo Ann, 1 an plus tard

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joannJO ANN VON HAFF
Présidente d'[Espaces Comprises]
joann[@]espacescomprises.com
www.joannv.com

Jo Ann von Haff est entrée dans l’édition par la mauvaise porte, dès 2003. Depuis, elle a accumulé de l’expérience. Écrivain angolaise d’expression française, auteure de littérature contemporaine et de fantasy, scénariste de bande dessinée à ses heures perdues, elle écrit surtout pour le plaisir. Forte de ses études en psychologie clinique et de son éducation multiculturelle, Jo Ann aime donner un côté sombre à ses textes et traiter de la résilience.
Correctrice professionnelle depuis 2010, elle partage depuis autant de temps des conseils de primo-romancière sur son blog, parce qu’elle aussi est une galérienne de l’écriture. Et non, elle n’en éprouve aucune honte.

Un an d’[Espaces Comprises]

Un an déjà ! Ou quatorze mois, si on compte la préparation.
Je ne parviens pas encore à réaliser qu’en septembre 2012, on était encore au stade d’échanger des idées dans la demi-rigolade par messages groupés. On était dans une phase « Cap ou pas cap ? » et c’était un peu comme se jeter à la mer du haut d’une falaise. Juste un peu.
Tout comme Franck, je pense qu’un site comme [Espaces Comprises] a toute sa place parmi les jeunes auteurs, surtout lorsqu’on entend/lit encore « c’est normal de payer pour se faire publier » et que « le compte d’auteur, c’est la même chose que l’auto-publication ». Nous avons encore du travail, les jeunes !

La Treizième ConcubineUn an autour d’[Espaces Comprises]

Après la publication d’un premier roman bâclé il y a presque dix ans, j’ai enfin repris la route de l’édition. Par la bonne porte, cette fois-ci. Petite, mais bonne. Le premier tome d’une saga fantasy certifiée sans elfes ni dragons (j’y tiens) a vu le jour en mars ; un recueil de nouvelles et un deuxième troisième roman (contemporain) clôtureront parfaitement mon année 2013.
2014 s’annonce également chargé. Je ne mange pas de fraises Tagada, mais j’ai plusieurs litres de guaraná dans les veines, à l’heure qu’il est.

La Réelle Hauteur des HommesLa prochaine année d’[Espaces Comprises]

Chers lecteurs, que vous soyez auteur, éditeur, libraire ou juste curieux, envoyez-nous des suggestions, posez-nous des questions ou proposez-nous des sujets. Qui sait, vous pourriez même témoigner.
Sans nos intervenants pour partager leur vécu et approfondir certains thèmes ; sans les écrivains et éditeurs qui acceptent de répondre à nos questions ; sans les commentaires des lecteurs, etc., notre site serait une coquille, pas vide, mais sans vie.
Alors n’hésitez pas, nos contacts sont tous là (clic !)

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Kanata, 1 an plus tard

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kanata_doll

Kanata (Franck Labat)
Trésorier d'[Espaces Comprises] (à moi les Tagada !!!)
kanata [@]espacescomprises.com
www.francklabat.com

Kanata c’est 25% d’obsession, 25% de compulsif, 25% de geek attitude, 25% de Caribou et 100% de paradoxes ! En tout cas, c’est ce qui est écrit sur la boîte.

Obligé d’écrire sous un pseudo pour protéger sa vie secrète de directeur informatique européen d’une grande société de sécurité, il a sombré dans la paranoïa et le dédoublement de la personnalité depuis 2008. La preuve : même après avoir changé de boulot début 2012, il continue à utiliser son nom d’emprunt, sans doute par peur des représailles des réseaux russes ou chinois… – vous n’aurez pas ma peau !

En se faisant passer pour un écrivain, il espérait brouiller les pistes et juguler les attaques incessantes sur sa personne – et surtout sur mon compte Facebook, vraiment pas cool, les gars… Pas de chance, il est tombé sur Jo Ann, Alice et Ness qui depuis le séquestrent dans un sous-sol lugubre, forcer à écrire 18 heures par jour pour mériter une maigre pitance – y a même pas de fraises Tagada, c’est de la torture ou je ne m’y connais pas ! Si vous lisez ces lignes, aidez-le avant que ce message ne soit repéré et effacé. Appelez la police, ou mieux : envoyez des fraises et des crocodiles Haribo au siège d’EspacesComprises.com – mettez bien mon nom dessus, sinon elles vont tout boulotter.

Galérien de l’écriture depuis plus de 20 ans, Kanata est l’auteur de nombreux textes fantastiques et SF que ce soit sous forme de scénarii, nouvelles, novellas ou romans. Il ne s’engage sur les berges brumeuses de l’édition qu’en 2010, mais il arrive avec un bagage étrange de méthodologie, d’expérience et de vision made in Canada où il a vécu neuf ans en milieu anglophone. Il n’est pas impossible qu’entre un filet de bave et un grognement, il puisse malgré tout vous apporter un ou deux bons conseils, on ne sait jamais…

APPENDUM : Après un long sevrage de fraises Tagada et une diminution drastique du taux de sucre dans le sang, Franck Labat est revenu à la réalité – sur une base moyenne de 12 heures par jour, ce qui n’est déjà pas si mal. Il accepte désormais de répondre à son vrai nom – de toute façon cette histoire de mafia russe s’est réglée à grands coups de Vodka dans un bar sordide du quartier rouge – et a pu suffisamment se concentrer pour publier trois livres.

Un an d’[EC]

Pour moi c’est 3 séries, 35 articles, 125 commentaires et 262 205 caractères espaces comprises.

Mais ce sont surtout des échanges avec des aspirants auteurs, des nouveaux auteurs et des primo-romanciers qui ont renforcé ma première impression sur le manque d’informations qui enveloppe notre milieu. [EC] a non seulement sa place, mais aussi un rôle important à jouer, et je suis fier d’avoir pu contribuer à cette aventure pour l’année passée.

L’alchimie naturelle qui s’est formée entre Alice, Jo Ann, Vanessa et moi est un vrai moteur. Malgré nos emplois du temps chargés et nos contraintes, nous arrivons toujours à produire nos articles et trouver de nouvelles idées – principalement à cause du fouet de Jo Ann, mais chut… J’adore l’ouverture faite aux intervenants qui participent de temps en temps, cela apporte vraiment une notion de communauté au site. Une valeur qui me paraissait essentielle dès le début du projet.

Un an autour d’[EC]

J’ai vécu 1 changement de nom, 1 fin de manuscrit, 1 prix littéraire, 3 publications et je me suis descendu 864 fraises Tagada (l’équivalent de 18 paquets).

Une année très chargée, donc. Ne vous y habituez pas : j’essaie déjà avec peine de maintenir le cap d’une publication par an. Les circonstances m’étaient juste particulièrement favorables en début d’année, au point de reculer une des publications pour ne pas trop occulter les autres.

La prochaine année d’[EC]

Kanata sera toujours fidèle au poste sur [EC] tandis que Franck Labat continuera son petit bonhomme de chemin en tâchant de publier son dernier roman et d’en écrire un nouveau. Mon vœu le plus cher pour cette nouvelle année est de pouvoir changer d’hébergement afin d’offrir ce qui manque le plus au site : une vitesse d’accès digne de ce nom.

Et comme la vie est faite pour évoluer, apprendre et progresser, j’ai décidé de ne pas me cantonner aux Tagada. Cette année, c’est décidé : j’ajoute les crocodiles à mon menu !

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1 an d’[EC] en chiffres et en lettres

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1anAu cours de la nuit d’Halloween 2012, il s’est passé un étrange phénomène. Cette période propice au passage entre les mondes – celui des morts et des vivants, des esprits et de la matière, des légendes et du réel –, a vu quatre auteurs allier leurs forces et leurs convictions pour combattre les forces du mal – ou du moins de l’ignorance éditoriale…
Quatre auteurs d’horizons différents, mais tous convaincus de pouvoir apporter leur pierre à l’édifice de la communauté des primo-romanciers francophones. Le 1er novembre 2012 naissait donc [Espaces Comprises]. Un an plus tard, quelques dragons ont été pourfendus, des auteurs en détresse remis sur le droit chemin, et des vérités exposées. Un petit bilan s’imposait sur les 365 derniers jours.

En chiffres

Parce qu’on peut à la fois être auteur et obnubilé par les chiffres, voici de quoi assouvir votre côté obscur.

Contenu

Visites

5 pages 2,61 pages / visites
6 intervenants 75 pays de provenances   (visites > 1)
19 catégories 10 432 visiteurs   uniques
24 Séries 21 004 visites
138 articles 54 819 pages lues
190 mots-clés 49,8 %/50,2 % ratio   visiteurs nouveaux/fidèles
230 illustrations 300 abonnés sur Facebook
726 commentaires 218 abonnés sur Twitter
1 082 164 signes   espaces comprises (Le million ! Le million ! Le million !)

stats-1an

Top   10 des recherches (recherches)

Top   10 des articles (visites)

« espaces comprises » (723) /appels-a-nouvelles-permanents/ (2 129)
« méthode du flocon » (45) /series/methode-flocon/ (442)
« rebelle éditions » (49) /petit-manuel-descroquerie-a-lusage-des-auteurs-malhonnetes-qui-se-lancent-premiere-partie/   (365)
« roman en ligne » (31) /presenter-son-manuscrit/ (349)
« tablette vs liseuse » (29) /appels-a-nouvelles-sfff/ (347)
« beta-lecteur » (26) /la-methode-dite-du-flocon-expliquee-et-illustree-prologue/   (337)
« dialogue » (23) /les-auteurs-les-mauvaises-critiques-et-le-buzz/   (323)
« kanata » (23) /beta-lecture/ (287)
« olivier gay » (21) /la-methode-dite-du-flocon-expliquee-et-illustree-etape-4/   (252)
« katia joffo » (16) /ecrire-votre-synopsis/ (249)

En lettres

Cette année, nous avons accueilli six intervenants qui ont enrichi le contenu du site : Alan Spade (et son expérience en auto-publication), Anne Rossi (et son expertise en séries numériques, entre autres), Cécile Duquenne (et sa promotion de la littérature SFFF 100 % francophone), Jean-Christophe Heckers (et les coulisses des mauvais éditeurs), Roxane Dambre (et sa démystification du métier) et, toute dernière arrivée, Florence Chevalier (et son énorme liste d’appels à textes !).
Merci à eux pour le temps consacré à [Espaces Comprises] et pour leur confiance !

Un an après la création du site [Espaces Comprises], nous sommes très fiers d’annoncer la création de l’association [Espaces Comprises] ! Enregistrée à Saint-Germain-en-Laye, l’association a vu le jour en octobre dernier. C’est une nouvelle étape de franchie pour nous, le début d’une nouvelle aventure, avec toujours le même objectif : promouvoir la littérature francophone et dévoiler les dessous du milieu éditorial.
Vous pouvez consulter l’annonce publiée au journal officiel ici.
Nous espérons que vous continuerez de nous accompagner.

Alice, Franck, Jo Ann et Vanessa

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Quelques bases sur l’impression

This entry is part 1 of 2 in the series Autoédition

Petit fond, grand fond, fond perdu, blanc de tête, gris typo, interlettrage, intermot, noir quadri, noir pur, taux d’encrage… Ces mots ne vous disent que vaguement quelque chose, voire rien du tout ? Il est temps d’y remédier.

Avant toute chose…

Vous avez décidé (après mûre réflexion, j’espère) de vous lancer dans l’autoédition. Mais voilà, vous ne connaissez pas grand-chose aux techniques d’impression ou même au vocabulaire utilisé par les imprimeurs, et vous vous retrouvez (comme moi, il y a un peu plus d’un mois) devant un formulaire de devis dont vous ne comprenez qu’un mot : « envoyer », sur le gros bouton en bas à droite. Pas de panique.

Bon, déjà, avant de vous lancer tête baissée, il y a un prérequis : avoir un texte corrigé et dans sa forme définitive. Je vous garantis que quand vous allez commencer votre maquette et la mise en page de votre livre, il sera beaucoup moins évident de reformuler tel ou tel paragraphe, d’ajouter des passages ou de corriger des fautes. Et il n’est évidemment pas question d’imprimer un livre non corrigé. Il existe plein de correcteurs indépendants qui pourront vous aider pour cela (Jo Ann et moi, par exemple, sommes correctrices).

Mais partons du principe que votre livre est prêt à être mis en pages et que vous êtes dans la dernière ligne droite.

Première chose, ne faites pas comme moi et n’oubliez pas de demander votre ISBN à l’AFNIL (ou à l’organisme responsable de l’attribution des ISBN dans votre pays de résidence).

Ensuite, ne vous découragez pas. Ça semble compliqué au départ, et ça l’est, mais il n’est nul besoin d’avoir fait 10 ans d’études de typographie ou d’être maquettiste professionnel pour arriver à quelque chose de bien. (Bien entendu, si vous avez les sous, je ne saurais que trop vous conseiller de faire appel à un professionnel.) En revanche, il est important avant de commencer d’avoir quelques connaissances de base afin de ne pas se laisser submerger par l’ampleur de la tâche. Notez bien que si vous décidez de passer par l’impression à  la demande en utilisant un prestataire de service tel que Lulu.com ou Thebookedition.com, les démarches seront facilitées et je vous invite à simplement aller voir sur leurs sites respectifs la manière de procéder. Mais je doute qu’ils rechignent à imprimer un livre avec une mise en page faite de manière professionnelle avec des outils adaptés.

Commençons par le commencement : une mise en page de roman ne se fait ni avec Word ni avec OpenOffice, mais avec des logiciels spécialisés (InDesign, QuarkXpress ou Scribus (qui est gratuit)). Bien sûr, si vous ne pouvez vraiment pas faire autrement, vous pouvez travailler sur votre logiciel de traitement de texte. Ce n’est pas fait pour et vous allez perdre du temps, mais c’est toujours mieux que rien. À noter que la version d’évaluation d’InDesign vous donne droit à 30 jours d’utilisation gratuite…

La mise en page de votre livre

1. Le format

Maintenant que vous avez décidé d’un outil de travail, il est temps de passer aux choses concrètes : le format de votre livre. C’est la première chose à laquelle il vous faudra réfléchir, et une fois que vous vous êtes décidé pour un format et que vous avez commencé votre maquette, il est assez pénible de le changer (croyez-moi, j’en ai fait l’expérience). Si vous avez déjà un imprimeur en vue, regardez avec lui quels sont les formats avec lesquels il travaille. Il existe des formats standards en France, d’autres formats standards dans d’autres pays (notamment les pays anglo-saxons), et tout est question de goût. Et de gain de papier. Si vous avez un roman de plus d’un million de sec et que vous choisissez un format livre de poche, vous allez vous retrouver avec un livre plus épais que haut… J’exagère à peine.

Les formats possibles sont assez nombreux, je ne vais pas les lister ici, et chaque maison d’édition a « son » format préféré. Pour vous inspirer, vous pouvez simplement prendre quelques livres dans votre bibliothèque et choisir le format qui vous plaît le plus (en évitant les formats anglais, à moins que vous ne vouliez travailler avec un imprimeur anglais).

2. La police

Vous vous êtes décidé pour un format ? Bien, c’est un début. Il vous faut maintenant faire le choix d’une police de caractère. Évitez les polices fantaisies qui sont peu lisibles, et privilégiez des polices standards. Les polices serif sont plus adaptées à l’impression (alors que les polices sans serif sont préférées pour le web). Une police bien choisie rendra la lecture agréable et ne sera pas remarquée par le lecteur. Bien sûr, vous pouvez vous permettre un peu de fantaisie pour les titres de chapitre ou pour la couverture. Mais pour ce qui est du texte, la sobriété est indispensable. Testez bien cette police en romain et en italique. Certaines polices semblent parfaites en romain, et quand on les passe en italique, c’est la catastrophe.

Une fois que vous avez réduit votre choix de polices potentielles à deux ou trois, faites un document test et mettez-y un bout de votre texte (vous pouvez aussi mettre du texte de remplissage genre lorem ipsum, mais je vous conseille soit un passage de votre roman, soit un extrait d’article. Pourquoi ? À cause des accents. Lorem ipsum n’a pas d’accent, le rythme des phrases n’est pas le même qu’en français. Et il sera beaucoup plus facile pour vous de vous faire une idée avec un « vrai » texte). Faites plusieurs versions de ce document (on parle d’une ou deux pages, là, pas de quarante), chacune avec une de vos polices potentielles. Imprimez ensuite ce document, dans le format qui correspond au format réel de votre page (c’est important. Le lecteur ne va pas regarder un écran, il va avoir sous les yeux une page, et il faut que la police utilisée rende bien dans le format final). Choisissez la police qui rend le mieux selon vous. Vous pouvez également (et je vous y encourage) demander conseil à votre entourage.

La taille de la police ne doit être ni trop grande ni trop petite. Généralement, une taille entre 12 et 14 pt est assez standard. Vous pouvez descendre en dessous si votre police s’y prête. L’interlignage doit être adapté également : la norme est de 2 pt en dessus de la taille de votre police. Police de 12, interlignage de 14 pt.

Il est important que votre texte soit en noir pur. J’y reviendrai dans quelques instants.

3. Les marges

Vous avez votre police (ou du moins vous avez réduit votre choix à deux, mais pas plus, sinon ça va vite devenir compliqué), c’est maintenant le moment de vous attaquer à quelque chose qui ne paie pas de mine mais qui va probablement vous prendre des heures : les marges. Tout d’abord, il faut que vous prévoyiez un fond perdu (en général 5mm) tout autour de votre page. Le fond perdu, c’est ce qui va servir si le découpage ne se fait pas trop précisément. Imaginons que vous avez une page noire, si vous n’avez pas de fond perdu, il risque d’y avoir une bordure blanche très inesthétique autour de votre noir. Donc il vous faut définir le fond perdu, c’est-à-dire une marge pour la coupe, et faire continuer votre noir (ou votre illustration) aussi dans le fond perdu.

Travaillez avec votre document test, dans le format que vous avez choisi, avec la police qui vous convient. Il existe des canons de l’imprimerie pour les marges, qui résultent de nombreux calculs très compliqués et qui, à mon avis, ne sont plus vraiment d’actualité, mais c’est tout de même une bonne base.

Tous les imprimeurs avec qui j’ai discuté m’ont conseillé un petit fond (la marge intérieure de votre livre) de 20 mm minimum. En règle générale, le grand fond (la marge extérieure de votre livre) est plus grand que le petit fond, mais de nombreuses maisons d’édition ont maintenant tendance à passer outre et à agrandir le petit fond et rétrécir le grand fond. Le blanc de tête (l’entête) doit être plus petit que le blanc de pied (pied de page), sinon votre texte aura l’air tassé. Faites des essais, cherchez quelque chose d’harmonieux, regardez dans les livres que vous avez chez vous quelles marges sont utilisées. L’important, c’est d’avoir un texte fluide. Des lignes trop longues n’appellent pas à la lecture, le but n’est pas de remplir chaque centimètre carré de la page, il faut que votre texte respire.

Les marges utilisées pour un roman
Les marges utilisées pour un roman

Je ferai bientôt un article sur les gabarits et les styles, mais je ne veux pas entrer davantage dans les détails pour le moment.

Un peu de théorie des couleurs…

Je vous ai parlé du noir pur, j’y reviens. En PAO (publication assistée par ordinateur), la norme est le CMJN (cyan, magenta, jaune, noir), contrairement au web, qui utilise le RVB (rouge, vert, bleu). N’utilisez JAMAIS de RVB dans un document destiné à l’impression. Évidemment, cela concerne plutôt les photos ou les illustrations, vu que votre texte est en noir. Mais votre logiciel de PAO va vous proposer différents types de noir : le noir pur et le noir registre (registration black. Je n’ai malheureusement aucune idée de la façon dont il s’appelle en français, tous mes logiciels sont en anglais). Il existe un autre type de noir : le noir quadri, ou noir riche. Le noir riche est indispensable pour les publications couleur. Il s’agit d’un noir auquel sont ajoutées les trois autres couleurs : cyan, magenta et jaune, dans des proportions qui peuvent varier. J’ai souvent vu passer le noir riche 100 30 30 30, donc 100 % de noir, 30 % de cyan, de magenta et de jaune, mais il existe différents types de noirs riches. Par exemple le noir riche froid : 100 60 0 0, ou le noir riche chaud : 100 0 60 0. En gros, la couleur en plus du noir va « soutenir » votre noir, le faire ressortir. Vous dépassez 100 %, c’est normal. Un noir pur (100 % de noir et 0 % des trois autres couleurs) rendra gris foncé fade (pour la petite histoire, je l’ai appelé le noir moche, et ce n’est pas pour rien).

La différence entre noir pur et noir quadri.
La différence entre noir pur et noir quadri.

Cela dit, pour votre texte, c’est bien le noir pur que vous devrez utiliser. Le noir quadri s’utilise pour les images, pour les couvertures (surtout pour les grands aplats). Le noir registre, vous n’avez pas besoin de vous en occuper (et ne l’utilisez surtout pas, c’est pour les marques d’impression. C’est un noir à 100 100 100 100, donc avec un taux d’encrage à 400 %, ce qui est beaucoup trop). Pour votre couverture ou vos images, le taux d’encrage ne devrait pas dépasser 320 % pour une impression en offset ou 300 % (280 %, c’est mieux) pour une impression en numérique, sinon l’encre risque de baver. L’offset est réservé à des tirages plus importants, généralement au-dessus de 500, voire 1 000.

Dans le prochain article, je parlerai du choix du papier et des termes utilisés couramment dans les devis. Mais pour l’instant, il y a déjà beaucoup, je ne veux pas vous traumatiser non plus. Donc, à retenir : un format standard, une police courante ou du moins qui ne sort pas le lecteur de votre texte, des marges qui vont aérer la page et laisser votre texte respirer. Et votre texte en noir pur (100 0 0 0).

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