Vie quotidienne – 2e partie

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Vie quotidienne

Alimentation

  • Quels plats sont considérés comme des plats de fête ? Quels aliments/boissons sont associés aux fêtes, aux événements, (par exemple les enterrements, les mariages) ou à des moments particuliers de l’année ?
  • Qu’est-ce qui distingue un dîner formel de la haute société d’un repas ordinaire, la quantité et la variété de nourriture mises à part ? Comment les manières à la cour diffèrent-elles des manières de la vie de tous les jours ?
  • Quand un invité arrive, est-ce qu’on lui offre immédiatement une boisson ou de la nourriture, est-ce qu’on attend un certain temps ou est-ce seulement à sa demande ? Y a-t-il une boisson ou un aliment particuliers qu’il est usuel d’offrir à un invité qui vient d’arriver ? À un invité qui part (coup de l’étrier) ?
  • Est-ce qu’il y a une réserve d’eau potable, ou les gens (y compris les enfants) boivent-ils de la bière ou du cidre parce que l’« eau est malsaine » (c.-à-d. contaminée et qui peut rendre les gens malades) ?
  • Quels aliments, bien que comestibles, ne sont jamais mangés (qu’est-ce qui n’est pas kasher) ? Pourquoi ? Est-ce que les aliments humains communs sont toxiques pour les nains ou les elfes (ou vice versa) ?
  • Étant donné le niveau magique/technologique de cette société, quelle est la proportion appropriée des fermiers ou des producteurs de nourriture par rapport à celle des résidants urbains ? Si la production fermière est basée sur la magie, combien de citoyens urbains vont mourir de faim si les sortilèges soutenant les cultures (météo, fertilité de la terre, etc.) échouent soudainement ?
  • Quel est le nombre usuel de repas par jour ? Quand ceux-ci sont-ils servis ? Lesquels sont substantiels, lesquels sont plus frugaux ? Est-ce que certains aliments (par exemple les œufs et le lard) sont réservés principalement à un repas particulier (petit-déjeuner) ?
  • Quels plats ou assaisonnements seraient considérés typiques de cet endroit ? Quels vins ou bières ?
  • Quels aliments sont considérés comme de la nourriture paysanne ? Quels sont les produits de base, mangés communément chaque jour ? Quels aliments sont rares ? Quels aliments sont normalement cuits/mangés crus ?
  • À quoi ressemble la nourriture ? Quelles herbes et épices sont facilement disponibles et lesquelles doivent être importées ? Les épices et aliments importés sont-ils onéreux ou abordables ? Quelles épices sont utilisées communément ? Les gens tendent-ils à aimer la nourriture fortement épicée ou pas ?
  • Comment la nourriture est-elle préservée pour être utilisée durant la saison creuse ? Fumage, mise en conserve, séchage, etc. ? À quel point les méthodes employées sont-elles fiables – est-il fréquent que la nourriture « conservée » s’abîme ?
  • Quand la nourriture est en quantité limitée, qui l’obtient en priorité ? Les manœuvres et les fermiers qui doivent travailler pour produire davantage, les enfants – qui sont la prochaine génération – ou les aînés sages et vénérés ?
  • Quels aliments les non-humains aiment-ils, et comment ceux-ci diffèrent-ils de ceux que les humains préfèrent ? Est-ce certains aliments sont toxiques ou déplaisants pour une espèce alors qu’ils sont considérés comme des mets de choix ou nécessaires à une autre ?
  • Y a-t-il des périodes durant lesquelles les gens sont censés jeûner ou festoyer (par exemple avant le solstice, après la naissance d’un enfant, pendant le Carême ou le Ramadan, après la mort d’un dirigeant, etc.) ?
  • Étant donné l’état des routes et du transport, quelle quantité de nourriture est-il possible d’expédier à un endroit donné avant qu’elle ne se gâte ? (Ceci limite la taille des villes.)

Éducation

  • Combien coûte le fait d’accéder à différents niveaux d’instruction ?
  • Y a-t-il un système organisé d’éducation ? Si oui, qui le fournit : gouvernement, églises, particuliers ? Comment est-il soutenu ? La magie est-elle considérée comme une partie du programme général d’études, ou devez-vous l’étudier en privé ?
  • Quelle sorte d’éducation est disponible, et où ? Y a-t-il des écoles dans chaque ville, ou les gens du peuple doivent-ils voyager s’ils veulent être instruits ? Y a-t-il des universités ? Des précepteurs privés ?
  • Quel est le niveau de l’alphabétisation dans la population globale ? L’alphabétisation est-elle considérée comme une compétence utile/nécessaire pour la noblesse, ou quelque chose dont seuls les scribes/les clercs/les mauviettes/la bourgeoisie ont besoin ? Les livres sont-ils courants ? Comment sont-ils produits ?
  • Qui sont les professeurs ? Comment sont-ils formés ? Qui les paye ?
  • Quel niveau d’éducation est considéré comme normale à chacun des divers niveaux ou classes de la société ? Quel savoir est considéré comme absolument nécessaire pour un gentleman/un noble ? Un marchand ?
  • Quelles choses sont considérées comme des connaissances absolument nécessaires pour un courtisan (poésie, langues, compétence dans le maniement d’armes, etc.) ? Lesquelles sont appréciées mais pas nécessaires ? Lesquelles seraient très embarrassantes si quiconque les découvrait (une passion pour des bandes dessinées, etc.) ?
  • Les professeurs et les érudits sont-ils respectés ? Qui les soutient ?
  • Si la magie requiert un apprentissage, où allez-vous pouvoir l’apprendre ? Comment les gens financent-ils leur formation ? Y a-t-il un système d’apprentissage, ou y a-t-il des écoles de magiciens, ou des cours particuliers/des cours sous tutelle ? Un magicien non formé est-il dangereux, ou juste une personne ordinaire ?
  • Les magiciens ont-ils une langue spéciale qui est employée pour la magie ? Si oui, où l’apprennent-ils ? Est-il est sûr de parler dans cette langue, ou est-ce que tout ce qui y est dit devient automatiquement un sortilège ? Si oui, comment cette langue peut-elle être enseignée sans risque à de nouveaux étudiants ?

Calendrier

  • Y a-t-il un calendrier unique, accepté par tous (qui comprend également la mesure du temps) ou les différents pays, peuples ou races ont-ils des calendriers différents ?
  • Comment le jour est-il divisé en plus petites unités de temps ? Quelles sont-elles (heure de l’Alouette, Cloche du lever de soleil, Nones, etc.) ? Les noms correspondent-ils à quelque chose ? La durée d’une heure est-elle fixée, ou varie-t-elle selon les changements de la longueur du jour lors des différentes saisons ?
  • Quels sont les noms des mois, et combien de jours comptent-ils ? Combien y a-t-il de jours dans une semaine/période correspondant à une semaine ? Combien de mois par année ? Y a-t-il des années bissextiles ? Si oui, qui en garde la trace ?
  • Quels jours sont fériés ou sont des périodes générales de festival ? Que célèbrent-ils ? Y en a-t-il certains qui sont célébrés seulement dans des villes, régions ou pays particuliers ?
  • Quel(s) événement(s) les gens ont-ils utilisé(s) pour dater les années ? Est-ce un événement unique (la création du monde, la fin de la Grande Guerre, l’invention de la puissance atomique, etc.), ou des événements basés sur des occurrences périodiques (la 12e année du règne de Tibère, la 300e année de la dynastie de Han) ?
  • Comment les gens peuvent-ils savoir l’heure ? Y a-t-il des horloges, des montres, des cadrans solaires, etc., ou les gens doivent-ils écouter les cloches du château ou de l’église, ou simplement regarder le soleil ?
  • Certains jours sont-ils considérés comme « hors de l’année » – comme le mardi gras ? Quelle est leur origine ?

Fantasy Worldbulding questions est la propriété de Patricia C. Wrede, merci de ne pas redistribuer le questionnaire original ni sa traduction qui a été publiée ici avec son accord exclusif.

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Vie quotidienne – 1ère partie

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Vie quotidienne

Généralités

  • Que pensent les gens des étrangers ? Des races non-humaines ? Sont-ils prêts à accepter des idées différentes ? À quel point sont-ils cosmopolites ?
  • Y a-t-il beaucoup de mobilité sociale ? Est-il facile ou difficile pour une personne née paysanne d’accéder à la classe moyenne, ou pour une personne de la classe moyenne d’accéder à la classe aristocratique ou à la noblesse ? Y aurait-il beaucoup de résistance ? Une telle personne serait-elle jamais acceptée socialement ?
  • Qu’est-ce qui est considéré comme un luxe ? Le chocolat, le café, le coton, les toilettes, les épices ? Pourquoi ?
  • À quoi les gens ressemblent-ils en général ? Un blond (roux, brun) serait-il remarqué dans une foule ? Quelqu’un d’un mètre cinquante ? De deux mètres ? Un non-humain serait-il remarqué ou y a-t-il suffisamment de non-humains pour qu’ils soient considérés comme ordinaires ?
  • Quelles sont des normes admises d’hygiène personnelle ? Est-ce que la plupart des personnes se baignent régulièrement, ou se baigner est-il considéré comme un risque sanitaire ?
  • Comment se débarrasse-t-on des ordures et autres ?
  • À quoi ressemblent les meubles ? imposants et massifs, raffinés, simples, minutieusement sculptés ou décorés ? En quoi sont-ils faits la plupart du temps ? tissu, bois, pierre, etc. ? Certaines choses (comme les fauteuils) sont-elles réservées aux individus de haut statut ?
  • De quelles manières l’apparence des meubles reflète-t-elle les coutumes des individus (exemple : lits avec des rideaux pour l’intimité dans les demeures médiévales, où les domestiques entraient dans les pièces sans avertissement ; chaises longues courantes dans une société où les gens sont habitués à s’allonger plutôt que s’asseoir, futons qui peuvent être roulés et rangés au lieu de lits dans un pays où les maisons sont très petites, etc.) ?
  • À quoi ressemblent la tuyauterie et les systèmes sanitaires ? Qui les construit et les entretient ? À quel point sont-ils fiables, et qui appelez-vous quand les canalisations se bouchent ? Comment diffèrent-ils entre la ville et la ferme ?
  • Comment les gens font-ils face aux différents désastres ? Le feu, les inondations, les volcans, la peste, etc. ? Quelle est la fréquence de tels désastres ?
  • À quelle heure les gens se lèvent-ils le matin dans la ville ? À la campagne ? Les horloges sont-elles courantes, ou les gens déterminent-ils l’heure grâce le soleil ou en écoutant les cloches d’église ?

Mode et habillement

  • Qu’est-ce que portent les gens ? Est-ce cher ? Les matériaux peuvent-ils être produits localement, est-ce qu’ou une partie ou tout doit être importé ?
  • Les armes, telles que des épées ou des pistolets, sont-elles un accessoire vestimentaire standard pour une partie/toutes les couches de la société ?
  • Certains vêtements sont-ils traditionnels pour certains métiers – par exemple, uniformes militaires, robes longues de juges/perruques, uniformes d’équipes de sports, etc. ? Quel degré de variation est permis ? Un disciple pourrait-il porter une tunique vert fluo pour autant que la coupe soit correcte, ou est-ce que ce serait trop ? Qu’est-ce qui est le plus important, la couleur ou le style ?
  • Est-ce que les teintures pour certaines couleurs – pourpre, indigo, etc. – sont rares, rendant un tissu de ces couleurs plus cher ou réservé à la noblesse ou aux gens de statut élevé ?
  • Y a-t-il des lois somptuaires définissant qui peut porter quoi ? Quelles sont les sanctions ? Qui décide quand des changements sont nécessaires ? À quelle fréquence ces lois sont-elles ajustées ?
  • Y a-t-il des modes/manies dans des objets autres que les vêtements – modèles de chariots, meubles, etc. ?
  • Y a-t-il des modes/manies dans la magie – les sortilèges à base de plantes sont-ils « in » cette année et les sortilèges rituels « has been » ou vice versa ?
  • Combien de changes des vêtements une personne normale peut-elle se permettre ? Une personne noble ? Un paysan ?
  • Quelle est la mode actuelle pour les vêtements ? Les chapeaux ? Les bijoux ? Les chaussures ? De telles modes diffèrent-elles pour les humains/les non-humains ? Entre la ville et la campagne ?
  • Quels matériaux sont adaptés pour le climat ? Quels matériaux doivent être importés, et sont donc réservés pour les vêtements onéreux de la bourgeoisie ?
  • Quelles choses sont considérées comme vulgaires et de mauvais goût et quelles choses sont élégantes ?
  • Quels styles de décorations et d’accessoires sont communs ? Quelles couleurs et combinaisons de couleurs sont considérées comme allant bien ensemble ou comme jurant ? Les avis sur ceci varient-ils de race en race ?
  • Quel physique et quelles caractéristiques physiques sont actuellement à la mode ? Peau bronzée ou peau pâle, malingre ou robuste et sain, gros ou mince, blond ou brun, muscles ou style « geek », etc. ?
  • Comment les modes non-humaines reflètent-elles leur physiologie ? Les dragons s’habillent-ils pour le dîner ? Les sirènes ont-elles un tabou de nudité ?

Manières

  • Qu’est-ce qui distingue un dîner formel de la haute société d’un repas ordinaire, la quantité et la variété de nourriture mises à part ? Comment les manières à la cour diffèrent-elles des manières de la vie de tous les jours ?
  • Quelles sont les règles de préséance – qui passe les portes en premier ? Qui est présenté en premier ?
  • Y a-t-il une distinction entre les bonnes manières officielles ou de la cour et les bonnes manières informelles, de tous les jours ? Quand et où les gens sont-ils censés faire le plus attention à leurs bonnes manières ?
  • Quelle est l’importance des « bonnes manières » dans cette société ? Que sont les bonnes manières quotidiennes ? Comment les « bonnes manières » diffèrent-elles de race en race ? Comment les gens/nains/elfes/dragons réagissent-ils quand quelqu’un s’est montré, selon leurs normes, très grossier ?
  • Quand un invité arrive, est-ce qu’on lui offre immédiatement une boisson ou de la nourriture, est-ce qu’on attend un certain temps ou est-ce seulement à sa demande ? Y a-t-il une boisson ou un aliment particuliers qu’il est usuel d’offrir à un invité qui vient d’arriver ? À un invité qui part (coup de l’étrier) ?

Fantasy Worldbulding questions est la propriété de Patricia C. Wrede, merci de ne pas redistribuer le questionnaire original ni sa traduction qui a été publiée ici avec son accord exclusif.

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La méthode dite « du flocon » expliquée et illustrée – Étape 3

This entry is part 4 of 12 in the series La méthode du flocon

L’étape 3 – La 4e de couverture (de conception) (1h)

Fort de notre simple phrase issue de l’étape 2, on commence à bâtir brique par brique.

En reprenant l’accroche et l’approche de l’étape précédente, il faut maintenant développer un paragraphe complet pour résumer l’histoire. Pour se faire, il faut intégrer du CONFLIT. C’est très important, le conflit ; c’est ce qui fait vivre un récit. Il devrait toujours y en avoir dans une scène ou un chapitre, que ce soit un problème à résoudre, une tuile pour le héros, un désaccord entre personnages, ou autre : bâtissez sur le conflit, c’est le ciment des histoires.

Idéalement, vous étofferez la phrase de l’accroche en un paragraphe qui sera lui-même composé de cinq phrases. Pourquoi cinq, me demanderez-vous ? Eh bien, parce qu’il est temps de rencontrer les méandres du storytelling 101 et la raison pour laquelle cette méthode est ciblée pour les romans de fiction.

Storytelling 101

Quèsaco ? En bon français, j’imagine que cela donnerait : « Les bases de l’art pour raconter une histoire ». Le « 101 » est dû à la codification des cours en Amérique du Nord, le premier chiffre représente le niveau du cours et les deux autres la leçon. Donc Niveau 1 Leçon 01 (101) représente toujours le B-A-BA d’une discipline.

Alors Storytelling 101, ça sonne américain comme ça, mais – comme souvent – ils n’ont rien inventé. J’aurais aussi bien pu titrer « La poétique » (Aristote, 335 av. J.-C.), mais avouez que j’ai capturé votre attention sur coup-là ;-). Il s’agit donc des bases de la dramaturgie et de la structure des récits que nous devons aux Grecs et pas à Hollywood. Loin de moi l’idée de vous faire un cours magistral sur la chose, ce sera le sujet d’une autre série d’articles. Dans le cadre qui nous intéresse, nous allons simplement exploiter la structure du récit pour nous aider à bâtir notre 4e de couv’.

Deux structures de base

ATTENTION ! J’entretiens moi-même une relation haine/amour très étroite avec ce qui suit. Je ne suis pas un fervent défenseur de l’idée de suivre ces structures aveuglément (écrire de la fiction, pour moi, reste un acte créatif et l’histoire est une entité à part entière qui peut et doit imposer ses besoins à son auteur). N’empêche qu’il faut bien commencer quelque part : on ne battit pas une cathédrale sur un champ, on érige d’abord des fondations.

La structure en 3 actes (du pur Aristote)

L’archétype de la structure de récit, ne la rejetez pas avant de l’avoir testée ! Apprenez à la connaître avant de la décrier, des best-sellers sortent toutes les semaines en suivant cette structure.

Bref, la structure en 3 actes c’est Début → Milieu → Fin avec un tournant décisif entre chaque. Pour un roman, on préfère parler en « écueils » plutôt que « tournants » car nous n’avons aucun artifice visuel ou acoustique pour dynamiser le Milieu qui est plus long et on ajoute donc en général un écueil dans le second acte. N’oubliez pas, écueil, blocage, obstacle, appelez cela comme vous voulez, mais il faut bâtir sur du CONFLIT.

Le développement est assez linéaire. Votre personnage principal fait face à une situation (écueil 1) qui le propulse dans une tourmente (au sens large) dont il va devoir se sortir en faisant face à l’écueil 2 (éventuellement) et l’écueil 3, avant de retourner à sa vie normale (ou pas).

La structure « 3 écueils et une fin »

Les transitions sont moins marquées dans cette structure, il n’y a pas « d’actes » à proprement parler, mais toujours du CONFLIT marqué par une série d’écueils entravant la progression du personnage principal !

L’idée est ici d’être progressif (donc environ 25 % entre chaque écueil) et de développer à chaque fois la venue du prochain problème (ou écueil) et ce jusqu’à la résolution finale. On voit donc bien que le conflit fait avancer l’histoire. D’ailleurs, si le premier écueil peut être fortuit, les suivants devraient découler des actions des personnages eux-mêmes qui, en essayant de progresser, enveniment la situation. Évitez les interventions divines après le premier écueil, le restant du conflit devrait se construire par la trame et les actions de vos personnages.

 

  • Dans le modèle « étape par étape », le développement se fait par à-coups. Notre personnage rencontre un problème, le règle, en trouve un second sur sa route, le règle à son tour, et ainsi de suite jusqu’à la conclusion.
  • Dans le modèle « mise en place + du conflit jusqu’à la fin », le développement s’amorce par un écueil particulier qui change la condition du personnage principal. À partir de ce point, il essaie de s’en sortir, mais retombe toujours dans la condition précaire qui est la sienne, et ce jusqu’à ce qu’il trouve la bonne voie. La difficulté dans ce modèle est de ne pas stagner. Malgré le schéma de « retour en arrière », il faut pouvoir construire un sens de progression.
  • Dans le modèle « du début à la fin », on retrouve le même schéma répétitif, mais sans mise en place initiale particulière (elle est occultée et/ou suggérée).

Le paragraphe

Il se constitue comme suit :

  1. 1 phrase de présentation et mise en place du récit
  2. 1 phrase pour l’écueil 1
  3. 1 phrase pour l’écueil 2
  4. 1 phrase pour l’écueil 3
  5. 1 phrase pour conter la fin

Soit le fameux total de 5 phrases.

Avec ce paragraphe, vous avez maintenant une idée générale du roman. Rappelez-vous, 1 paragraphe de 5 phrases. Normalement, cela ne devrait pas vous donner des masses de détails, ce n’est pas le but, donc essayez de ne pas y passer beaucoup plus d’une heure.

Encore une fois : inutile d’analyser à outrance, laissez-vous guider, cela devrait être plaisant comme exercice, vous mettez juste vos idées sur papier pour le moment. Pas besoin pour ce paragraphe d’être parfait dans sa construction syntaxique, vous aurez l’occasion d’y retourner et de le peaufiner au fur et à mesure que l’histoire prendra forme dans les étapes suivantes. TOUJOURS revenir en arrière et modifier les étapes précédentes quand une idée change ou s’affine. Par exemple, écrire ce paragraphe peut avoir quelque peu ébranlé votre certitude sur l’accroche de l’étape 2. Pas d’hésitation, modifiez-la pour refléter votre nouvelle approche.

Exemple

Pour notre projet fictif Et si je te sauvais ?, la 4e de couverture conceptuelle ressemblerait à ceci :

  1. [mise en place] Un physicien et mathématicien de génie travaille avec sa femme et assistante sur un système révolutionnaire de projection probabiliste par modélisation du réel pour l’ONU afin de pouvoir prédire efficacement les catastrophes naturelles, humaines et sanitaires.
  2. [Écueil 1] Absorbé par son travail, il arrive en retard à un gala organisé pour lever des fonds et assiste impuissant à l’agression et au meurtre de sa femme.
  3. [Écueil 2] Rongé par le remord, il se plonge dans ses travaux afin de modéliser les événements qui ont conduit au meurtre de son épouse et trouver un moyen de les enrayer, mais pour cela, il fait fi de tous les protocoles et est renvoyé du projet, perdant ainsi toute chance d’aboutir.
  4. [Écueil 3] Il propose alors ses services à un consortium financier intéressé par les capacités de prédiction des marchés de son système, mais ces derniers découvrent ses intentions de retourner dans le temps et décident de l’éliminer pour s’emparer de son invention et dominer le monde.
  5. [Dénouement] Le scientifique déjoue son assassinat et se projette dans le passé pour sauver son épouse, mais les sbires du consortium l’ont suivi et l’en empêchent, car si sa femme ne meurt pas, la machine à voyager dans le temps ne sera jamais inventée et le consortium ne peut passer à côté d’une telle invention dans son arsenal.

Avertissements

Du conflit, du conflit et encore du conflit. Les écueils dont nous parlons ne sont bien entendu que vos PRINCIPAUX obstacles. Entre chacun, le développement de votre trame doit être cousu de conflits également.

J’insiste bien sur le fait qu’il s’agit ici d’une 4e de couverture de conception (c’est-à-dire d’un outil pour VOUS, l’auteur) et non pas de la 4e de couverture commerciale (le petit résumé à frissons au dos du livre et en général écrit par l’éditeur).

Elles sont très rarement les mêmes, et leur différence peut même être très importante… illustration avec Forfait illimité* :

4e de couverture de conception(honnête outil de travail pour vous aider à bâtir votre histoire) 4e de couverture commerciale(mensonge éhonté pour accrocher le quidam – éditeur ou lecteur)
« Un membre d’une ancienne équipe de hackers des années 80 (Jay), reconverti dans la sécurité informatique, reçoit un appel de son premier flirt (Sarah) pour lui annoncer la mort son mari, un ami et ancien membre de l’équipe de Jay. Parti soutenir son amie, Jay et Sarah vont apprendre que cette mort n’est pas accidentelle, mais semble orchestrée par le fondateur de l’équipe de hackers, pourtant cru mort depuis des années, et qui élimine un à un les anciens membres. Essayant de recoller les morceaux avec l’aide d’une organisation …. (censuré pour ne pas dévoiler l’intrigue) (censuré pour ne pas dévoiler l’intrigue)» « Lorsque Jérémy Baltac, ancien membre d’une élite de hackers reconverti comme ingénieur en sécurité informatique, apprend la disparition de l’un de ses anciens compagnons, il ne se doute pas que c’est le point de départ d’une véritable course contre la montre. Les membres de son ancienne équipe sont éliminés un à un et seul Jérémy et le mystérieux « Docteur » semblent être en mesure de déjouer un complot cyber-terroriste international d’une envergure encore jamais atteinte.De Paris à Toronto, de Moscou à New York, c’est l’univers des agences gouvernementales les plus secrètes qui va s’entrecroiser avec celui de l’underground et des pseudonymes colorés dans ce thriller qui vous fera porter un nouveau regard sur les moyens de communication modernes. »

 La semaine prochaine, on se retrouve et on va bien s’amuser en s’attaquant : AUX PERSONNAGES ! (Vivement l’étape 4)

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Organisation sociale – 2e partie

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Organisation sociale

Les relations internationales

  • Ce pays a-t-il des rapports formels avec d’autres pays ? Si oui, qui peut être un ambassadeur ? Y a-t-il des ambassades et des consulats permanents, ou est-ce que des délégués spéciaux sont envoyés seulement quand il se passe quelque chose ?
  • Comment est-ce que des traités sont-ils organisés ? Y a-t-il certains traités importants actuellement en vigueur ou sur le point d’être signés ?
  • À quel point l’attitude officielle envers d’autres pays affecte-t-elle le commerce et les échanges ? Est-ce que les négociants ne tiennent pas compte des tensions entre les gouvernements aussi longtemps qu’ils peuvent réaliser un bénéfice, ou ceci cette attitude peut-elle leur causer des problèmes ? Y a-t-il des douaniers ou leurs équivalents au passage des frontières ? Est-ce que l’exportation/l’importation de certaines technologies/certaines magies/certains produits est réglée par le gouvernement, ou par les cartels non gouvernementaux ? Comment cela affecte-t-il les relations politiques entre les pays ?
  • Quelle quantité d’espionnage officiel et de récolte d’informations est normalement effectuée par les gouvernements ? Les militaires ? Les guildes marchandes et les riches commerçants ? Y a-t-il de véritables organisations, ou l’espionnage est-il effectué par des diplomates et/ou des agents indépendants ? Quelle est l’efficacité actuelle de ce système ?
  • Quels pays/races sont des alliés traditionnels ? Lesquels sont des rivaux traditionnels ? Comment ces traditions affectent-elles les relations actuelles entre les pays et les races ?
  • Quels chefs d’État sont liés par le sang ou par le mariage, et à quel point ces relations sont-elles importantes pour déterminer la politique extérieure ?

Faire la guerre

  • Quels peuples/pays/races ont été en conflit dans un passé récent ? Pourquoi ? Quand et pourquoi la dernière guerre a-t-elle eu lieu ? Qui a gagné ? Qui garde encore des rancunes par rapport à cela ?
  • Quelles armes de guerre importantes sont disponibles (par exemple, les tours de siège – ou beffrois –, les catapultes, les canons, les bombes atomiques) ?
  • À quel point la présence de la magie a-t-elle affecté la stratégie et les tactiques en général ? Les commandants d’armée ont-ils des formations ou des techniques spécifiques pour faire face à diverses attaques magiques ? Comment la magie peut-elle être employée en tant qu’élément d’un plan de bataille, en fonction des divers niveaux de technologie (exemple : obliger un magicien de temps à faire pleuvoir de sorte qu’il soit plus difficile pour les canons ennemis de manœuvrer dans la boue) ?
  • La magie est-elle utilisée principalement pour recueillir des informations (des sorts d’invisibilité, de cristallomancie, etc.), ou y a-t-il des sorts qui sont utiles sur le champ de bataille (appeler un démon pour attaquer l’ennemi, lancer des tempêtes de feu sur lui, etc.) ? Si la magie de champ de bataille est possible, comment peut-on se défendre contre elle ?
  • Comment est-ce que les armées sont habituellement structurées ? Y a-t-il une structure de commande officielle et indépendante, est-ce que tout le monde est officiellement sous le commandement de celui qui leur a demandé de rejoindre l’armée du dirigeant, ou ? S’il y a une structure formelle, quels sont les divers grades et titres utilisés ?
  • L’utilisation d’armes est-elle limitée selon la classe sociale (par exemple les chevaliers qui seraient les seuls autorisés à utiliser une épée et armure, les petits propriétaires qui emploieraient des arcs et des bâtons, les paysans qui utiliseraient des faux, des marteaux, ou tout autre objet disponible) ? Y a-t-il des restrictions, qu’elles soient légales, biologiques ou traditionnelles, sur les types d’armes utilisés par les différentes races ou êtres magiques (par exemple, des elfes ne pouvant pas utiliser des armes faites de fer froid) ?
  • Les décorations ou l’adoubement au titre de chevalier sont-ils possibles pendant en temps de guerre, ou de telles promotions doivent-elles attendre des cérémonies officielles ? Les restrictions sociales normales s’appliquent-elles pendant des périodes de guerre, ou tous sont-ils égaux sur le champ de bataille ?
  • Qui peut appeler des hommes pour une armée, et comment ? Est-ce que le gouverneur demande des hommes à la noblesse, qui fournissent leurs paysans, ou est-ce que le dirigeant peut aller directement chercher les paysans ?
  • Y a-t-il les soldats professionnels/des mercenaires ? Une carrière dans l’armée est-elle possible, ou devez-vous devenir mercenaire ou reître afin de gagner votre vie en tant que soldat ? L’armée accepte-t-elle des volontaires, ou seulement des recrues ? Pouvez-vous monter au rang d’officier en montrant courage et mérite sur le champ de bataille ou est-ce que les positions de dirigeants sont réservées à un type particulier de personnes – les gens qui ont acheté les commissions, les gens qui ont reçu un diplôme de l’école militaire, les fils de guerriers célèbres, etc. ?
  • Quelle est la taille d’une armée typique ? Quel le pourcentage des soldats sera formé (chevaliers, soldats professionnels, gardes, mercenaires) et quel pourcentage sera constitué de recrues non formées ? Donne-t-on une formation aux recrues, ou s’attend-on à ce qu’elles apprennent sur le tas (c.-à-d. dans une bataille) ?
  • Comment l’armée est-elle approvisionnée ? Est-ce que les soldats sont autorisés à profiter de la paysannerie, ou payent-ils ce qu’ils prennent ? Que se produit-il si la caravane d’approvisionnement se perd ou est capturée ? Comment le ravitaillement est-il pris en charge durant de longues campagnes ? Combien de jours de vivres l’armée peut-elle transporter avec elle ? (Voir Alexander the Great and the Logistics of the Macedonian Army, de l’auteur Donal W. Engels (Alexandre le grand et la logistique de l’armée macédonienne. Pas de traduction française disponible pour cet ouvrage) pour les calculs sur le poids maximal qu’un cheval peut porter, sur la quantité de nourriture qu’il doit manger, etc.)
  • Quelles sont les conventions admises pour la guerre (par exemple, combattre seulement en hiver quand personne n’est occupé avec les récoltes ; ne pas faire la guerre à des civils ; utiliser seulement certains types d’armes, etc.) ? Diffèrent-ils de race en race ?
  • Comment la présence de non-humains (nains, vampires, etc.) affecte-t-elle la stratégie, les tactiques et les batailles en général ? Est-ce que des armes spéciales sont exigées si une armée fait face à certains types d’armées non-humaines ? Comment les soldats non-humains pourraient-ils tourner leurs différences physiques par rapport aux humains à leur avantage ?
  • Certaines races non-humaines particulières sont-elles traditionnellement meilleures avec certaines armes (par exemple, les nains avec les haches, les elfes avec les arcs) ? Pourquoi ? Parce qu’elles ont une plus grande force, une meilleure vue, une meilleure dextérité, etc. ?
  • Les relations entre les pays dépendent-elles principalement des relations entre les chefs d’État, ou deux dirigeants peuvent-ils se détester viscéralement sans avoir la possibilité de simplement déclarer la guerre et y entraîner leurs pays ?
  • S’il y a une longue guerre en cours, comment la patrie a-t-elle été affectée ? Les gens appelés à combattre sont-ils beaucoup plus jeunes/plus âgés qu’auparavant ? Les gens ont-ils été forcés d’endosser des rôles qu’ils n’auraient pas endossés traditionnellement ? Des paysans dirigeant des entreprises, des femmes ferrant les chevaux, des enfants fabriquant des munitions, etc. ? Comment ces changements ont-ils affecté la société ? Comment affecteront-ils les rapports entre les races/clans/sexes/classes sociales une fois la guerre terminée ?
  • L’armée fait-elle ou pas de la ségrégation (c.-à-d., hommes, femmes, elfes, nains, personnes violettes ou vertes servant tous ensemble) ? Comment cela affecte-t-il les formations ? Les stratégies ? Certaines races ou groupes sont-ils isolés dans des unités particulières ? Si oui, ces unités sont-elles considérées comme des troupes d’élite ou comme les soldats dont on peut le mieux se passer sur le champ de bataille ? Comment ces attitudes affectent-elles la stratégie ?
  • La science ou la magie ont-elles progressé en général grâce à des développements spécifiques dans les domaines de l’armement, de la tactique, ou de la stratégie ?
  • Y a-t-il des limitations naturelles ou imposées interdisant le développement ou l’utilisation de certains types d’armes (par exemple, seules les armes actionnées par la seule puissance musculaire sont utilisables parce que les « lois de la physique » dans ce monde ne permettent pas la combustion de la poudre) ?
  • À quel point la technologie a-t-elle changé le visage de la guerre ? Y a-t-il des moteurs à combustion interne utilisables pour les grands mouvements de troupe, ou des bateaux à vapeur ?

Les armes

  • Comment les armes de ce pays se mesurent-elles avec celles des villes et des pays environnants ? Y a-t-il eu des innovations récentes qui pourraient déranger l’équilibre des forces, ou chacun en est-il plus ou moins au même point ?
  • Des armes magiques sont-elles disponibles ? La magie peut-elle être employée dans la guerre ? De quelles manières ? Les sorts sont-ils assez rapides pour être utiles dans un combat au corps à corps, ou la magie est-elle davantage une arme de siège, utilisée seulement dans des cas qui ne nécessitent pas de rapidité particulière ?
  • Comment la présence de la magie a-t-elle affecté la technologie de l’armement ? La magie peut-elle rendre les armes plus efficaces ? Devez-vous faire quelque chose de spécial aux murs, aux armures ou aux armes pour les rendre capables de mieux résister aux sortilèges de l’ennemi ?
  • La magie est-elle utilisée principalement pour recueillir des informations (des sorts d’invisibilité, de cristallomancie, etc.), ou y a-t-il des sorts qui sont utiles sur le champ de bataille (appeler un démon pour attaquer l’ennemi, lancer des tempêtes de feu sur lui, etc.) ? Si la magie de champ de bataille est possible, comment peut-on se défendre contre elle ?
  • Comment la présence de la magie a-t-elle affecté la technologie de l’armement ? Peut-on lancer un sort à un objet ordinaire pour le rendre extrêmement mortel (la Poêle de la Mort) ou cela ne fonctionnera-t-il correctement que sur les objets qui sont déjà des armes ? Les objets ordinaires peuvent-ils être enchantés pour être rendus (ou leur utilisateur) extrêmement bons en quelque chose (la Poêle du Gastronome Ultime, le Peigne contre la Tête des Mauvais Jours) ? À quel point ces sorts sont-ils utiles et courants ?
  • Quelles armes personnelles sont à la disposition de qui peut se les permettre ? Est-ce que certaines sont considérées comme des armes « réservées aux nobles » par tradition ou par loi ? Y a-t-il des lois interdisant à certaines classes d’être armées ?
  • Quel est le niveau de la technologie de l’armement ? Y a-t-il des pistolets, et si oui, sophistiqués à quel point (fusil à silex, platines à mèche, fusil, Uzi) ?
  • Quelles armes de guerre importantes sont disponibles (par exemple, les tours de siège – ou beffrois –, les catapultes, les canons, les bombes atomiques) ?
  • Quelles armes et armures sont communes pour des armées ? Pour des mercenaires ? Pour des nobles ? Pour votre paysan moyen essayant de défendre sa maison ?
  • Les armes, telles que des épées ou des pistolets, sont-elles un accessoire vestimentaire standard pour une partie/toutes les couches de la société ?
  • Quelles sont les conventions admises pour la guerre (par exemple, combattre seulement en hiver quand personne n’est occupé avec les récoltes ; ne pas faire la guerre à des civils ; utiliser seulement certains types d’armes, etc.) ?
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Organisation sociale – 1ère partie

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Organisation sociale

Généralités

  • Où la recherche scientifique et/ou magique est-elle effectuée – universités, laboratoires privés, sous la protection du gouverneur/du gouvernement, etc. ?
  • Est-il nécessaire d’avoir un permis pour être un magicien ? Si oui, est-ce que ça ressemble plus à un permis de conduire (quelque chose que presque tout le monde dans notre culture obtient en âge de conduire) ou comme une licence de médecine (quelque chose que seul un petit pourcentage de la population obtiendra jamais) ? Qui certifie les magiciens : le gouvernement, la guilde/l’ordre du magicien, les prêtres locaux ?
  • Quels sont les divers grades et titres et les formules de politesse appropriés pour s’adresser à l’aristocratie/à la noblesse ? Est-ce que tout le monde est nommé « mon seigneur » et « ma dame, » ou y a-t-il davantage de distinctions (votre grâce, votre altesse, votre majesté, votre sainteté) ?
  • Quels métiers sont respectés ? Méprisés ? Pourquoi ?
  • Combien de niveaux y a-t-il dans cette société : paysans, bourgeoisie, guerriers, nobles ? Combien difficile est-il à lever ou tomber d’un niveau social à l’autre ? Combien la société sont-elles les divisions entre les classes sociales – est-ce qu’est-elle honteuse pour qu’un noble engage dans le commerce ou pour qu’un guerrier aide avec la moisson ?
  • Est-il difficile de grimper ou de tomber dans les classes sociales ? Y a-t-il beaucoup de mobilité sociale ? À quel point les gens pensent-ils qu’il y en a ?
  • Quelles sont les normes de la beauté pour les gens ? Pour les peintures et les sculptures ? Pour les vêtements et les meubles ? Comment diffèrent-elles des normes dans votre culture (exemple : un pays qui considère le fait d’être bien en chair un critère de beauté) ? Comment le standard de beauté reflète-t-il les traits physiques des diverses races (exemples : les nains pourraient considérer une taille excessive sans attrait ; les loups-garous pourraient être attirés par de longues dents ou un parfum particulier) ?

Le gouvernement

  • Comment la présence de la magie et des magiciens a-t-elle affecté la loi et le gouvernement ? Est-ce que les magiciens sont bannis de certains types de professions ou bureaux gouvernementaux ? Quelques professions gouvernementales exigent-elles d’être exercées par un magicien ?
  • Quel est le modèle de base du gouvernement : féodal, aristocratique, oligarchie, gouverneur absolu, démocratie, ou ? Quelles formes de gouvernement sont employées dans les pays voisins, et pourquoi sont-elles les mêmes ou différentes ?
  • Quels services sont fournis par le gouvernement ou le chef d’État : écoles, puits, cours juridiques, une armée pour protéger des personnes contre les Vikings ? Quels services sont fournis localement ou en privé ?
  • Qui a le droit de prélever des impôts ? Pour quoi ? Sur quoi ou qui ? Les impôts peuvent-ils être payés en nature, ou certaines choses exigent-elles de l’argent ?
  • Qui fournit des services de soutien pour le chef d’État ? Comment sont-ils appelés : Conseillés du Roi, membres du cabinet, secrétaire d’état, … ? Sont-ils des fonctionnaires, des personnes désignées, des militaires, des élus, des personnes héritant de cette charge ?
  • Est-ce que la puissance relative d’un pays ou d’un dirigeant est habituellement mesurée par la taille de son armée, le nombre et la capacité de ses magiciens, ou la somme d’argent ou l’importance du commerce qu’il brasse ?
  • Qui est considéré un citoyen, avec les droits et les privilèges qui lui reviennent ? Quels sont ces droits et ces privilèges (vote, protection contre les voleurs, le droit à une audience à Rome) et quelles responsabilités vont de paire avec ceux-ci (faire partie d’un jury, fournir des fonds ou des chevaliers pour l’armée du seigneur, etc.) ?
  • Y a-t-il certaines classes de personnes (magiciens, étrangers, enfants, paysans, femmes) qui ont moins de droits légaux ou moins de recours que les citoyens à part entière ? Pourquoi ? Sont-ils considérés mentalement ou moralement déficients, un danger pour l’État, ou y a-t-il une autre logique à cela ?
  • Quelles sont manières les plus faciles/les plus courantes d’élever son statut – amasser plus d’argent, faire un bon mariage, obtenir l’attention du dirigeant, etc. ? Y a-t-il beaucoup de résistance à l’avancement dans le statut social ?
  • Qui succédera à la tête du gouvernement si le chef d’État actuel n’est plus en mesure d’exercer ? Comment cela est-il déterminé ? Y a-t-il un héritier (réel ou politique) ? Qu’est-ce qui se produit si l’héritier est un mineur ? Qui donne les ordres ? Comment ces gens sont-ils sélectionnés ?
  • Qui est responsable de la protection du chef d’État ? Sa garde personnelle, le service secret, un groupe d’élite affilié avec les militaires réguliers ? Quelles mesures de protections ont-ils contre les assassins, les empoisonnements, les attaques directes, les attaques magiques ?
  • Qui peut donner des ordres (aux militaires, aux percepteurs d’impôt, aux domestiques, aux gens ordinaires dans la rue) ? Comment de telles personnes sont-elles choisies ?
  • Qui est responsable de la monnaie : le gouverneur, les barons locaux, quelqu’un d’autre (guildes marchandes) ? Y a-t-il des standards généralement acceptables ? À quel point est-il facile/courant de contrefaire la monnaie ?
  • Y a-t-il un système d’éducation organisé ? Si oui, qui le fournit : le gouvernement, les églises, des particuliers ? Comment est-il soutenu ?
  • Qui peut appeler des hommes pour une armée, et comment ? Est-ce que le gouverneur demande des hommes à la noblesse, qui fournissent leurs paysans, ou est-ce que le dirigeant peut aller directement chercher les paysans ?
  • Quelle quantité d’espionnage officiel et de récolte d’informations est normalement effectuée par les gouvernements ? Les militaires ? Les guildes marchandes et les riches commerçants ? Y a-t-il de véritables organisations, ou l’espionnage est-il effectué par des diplomates et/ou des agents indépendants ? Quelle est l’efficacité actuelle de ce système ?
  • Les relations entre les pays dépendent-elles principalement des relations entre les chefs d’État, ou deux dirigeants peuvent-ils se détester viscéralement sans avoir la possibilité de simplement déclarer la guerre et y entraîner leurs pays ?
  • Y a-t-il des périodes durant lesquelles les gens sont censés jeûner ou festoyer (par exemple avant le solstice, après la naissance d’un enfant, pendant le Carême ou le Ramadan, après la mort d’un dirigeant, etc.) ? Y a-t-il des occasions lors desquelles le dirigeant est censé offrir à son peuple une fête ou un spectacle (par exemple les jeux des gladiateurs romains) ?

La politique

  • La magie est-elle une profession, un art, ou juste un travail ? Quel est le statut accordé aux magiciens dans cette société ? Leur interdit-on les actions politiques, ou est-ce que les magiciens et la guilde des magiciens trempent jusqu’au cou dans les intrigues des tribunaux ?
  • Les magiciens sont-ils une force dans la politique, ou sont-ils au-dessus d’elle ? Y a-t-il une politique nationale qui tourne autour de la magie/des magiciens (c.-à-d., qui essaie de proscrire, de protéger, ou de favoriser certains genres de magie, qui tente d’entraîner les magiciens dans l’armée d’un dirigeant, qui accorde leur licence aux magiciens, etc.) ? Les magiciens ont-ils un lobby ? En ont-ils besoin ?
  • Y a-t-il de la tension, une rivalité, ou de l’hostilité pure entre certains dieux réels ? Comment cela affecte-t-il la politique de l’Église ? La vie quotidienne des gens ?
  • Le niveau de l’avancement technologique correspond-il avec le niveau de l’avancement social et politique ?
  • Est-ce que la puissance relative d’un pays ou d’un dirigeant est habituellement mesurée par la taille de son armée, le nombre et la capacité de ses magiciens, ou la somme d’argent ou l’importance du commerce qu’il brasse ?
  • Quelles sont manières les plus faciles/les plus courantes d’élever son statut – amasser plus d’argent, faire un bon mariage, obtenir l’attention du dirigeant, etc. ? Y a-t-il beaucoup de résistance à l’avancement dans le statut social ?
  • Quelles sont les principales factions politiques actuelles ? Depuis combien de temps sont-elles présentes ? Quelles factions alliées, lesquelles sont ennemies ? Y a-t-il de nouvelles puissances potentielles sur la scène politique (par exemple, une bourgeoisie montante, une université gagnant une puissance inattendue en raison de certaines découvertes magiques, etc.)
  • Quels sont les problèmes politiques controversés actuellement/dans cette époque/dans ce pays ? Quelles sont les positions considérées conservatrices sur ces questions ? Libérales ? Impensables ?
  • Quelle est l’importance de l’influence de certains « groupes d’intérêts » comme les négociants, les magiciens, ou les diverses religions, sur la cour politique ? Comment exercent-ils leur influence – indirectement (en convainquant la noblesse ou les membres du Conseil de prendre leur parti) ou directement (par corruption, par coercition, en ayant leurs propres représentants au Conseil) ?
  • Y a-t-il des alliances politiques précaires entre les divers groupes ? Pourquoi ont-elles été formées ? Combien de temps est susceptible de s’écouler avant qu’elles ne se brisent ? Que se passera-t-il à ce moment-là ? Quels seront les effets de cette rupture ?
  • Quelles rivalités et haines antiques affectent toujours des attitudes courantes et des positions politiques (exemples : Groupes séparatistes d’Écossais et de Gallois ; catholiques contre protestants contre musulmans ; nains contre elfes ; Hatfields contre McCoys) ?
  • Quels genres de personnes sont susceptibles de se heurter à des préjugés : nains, loups-garous, négociants, femmes, entrepreneurs ? Est-ce que ceci est institutionnalisé (c.-à-d., une question de loi) ou est-ce qu’il s’agit la plupart du temps d’une question d’attitude publique ? Le dirigeant est-il assez puissant pour passer outre les préjugés et nommer un nain en tant que Conseiller en chef ou Secrétaire de la Défense et arriver à ce que cela fonctionne ?
  • Qui succédera à la tête du gouvernement si le chef d’État actuel n’est plus en mesure d’exercer ? Comment cela est-il déterminé ? Y a-t-il un héritier (réel ou politique) ? Qu’est-ce qui se produit si l’héritier est un mineur ? Qui donne les ordres ? Comment ces gens sont-ils sélectionnés ?
  • Y a-t-il des gens qui ont une grande influence sur le gouvernement/la politique, mais qui n’ont aucune position officielle ? Qui sont-ils ? Pourquoi ont-ils de l’influence ? Est-ce que ceci est considéré comme normal, ou comme quelque chose de négatif ?

La criminalité et le système légal

  • Comment la présence de la magie et des magiciens a-t-elle affecté la loi et le gouvernement ? Est-ce que les magiciens sont bannis de certains types de profession (juge, jury, police) ? Quelques professions demandent-elles à être exercées par un magicien ?
  • Quels sont les moyens considérés comme normaux et légaux pour recueillir des preuves et déterminer la culpabilité d’un suspect ? La torture est-elle permise ? Les sorts de vérité sont-ils autorisés ? Les jugements arbitraires effectués par le seigneur ou le propriétaire foncier sont-ils permis, ou ces derniers doivent-ils suivre une procédure ?
  • Si quelqu’un s’oppose au jugement qu’il reçoit devant le tribunal, peut-il faire appel à quelqu’un, comme l’empereur ou la cour suprême ?
  • Quelles armes personnelles sont à la disposition de qui peut se les permettre ? Est-ce que certaines sont considérées comme des armes « réservées aux nobles » par tradition ou par loi ? Y a-t-il des lois interdisant à certains types de personnes (paysans, magiciens, prêtres, femmes) de porter une arme ? Y a-t-il des lois exigeant de certaines personnes une capacité à manier des armes particulières, comme en Angleterre il y a quelques siècles où les hallebardiers devaient savoir manier un arc ?
  • La magie légale est-elle possible ? Utilisée communément ? Admissible devant le tribunal ? Utilisée seulement pour certains types de crimes (et si oui, lesquels) ? Est-elle à la portée de n’importe quel magicien, ou une spécialisation est-elle nécessaire ?
  • Certains sortilèges (par opposition à la magie en général) sont-ils illégaux ? Si oui, comment un magicien criminel serait-il démasqué ? Appréhendé ? Puni ? Les magiciens criminels sont-ils pris en charge par le même système judiciaire que tout un chacun, y a-t-il une branche spéciale de la cour qui leur est réservée, sont-ils traités par la guilde des magiciens, ou envoie-t-on simplement un groupe de héros pour les tuer ?
  • Existe-t-il des cours séparées pour les affaires civiles et les affaires criminelles ? Pour les affaires magiques et non-magiques ? Pour les humains et les non-humains ? Quelles sont les différences ?
  • Qu’est-ce qui est considéré comme un crime vraiment sérieux et pourquoi ? (Exemple : une culture tournée vers le marché pourrait considérer la contrefaçon comme un crime punissable de la peine de mort ; dans un endroit où la vie a peu de valeur, le meurtre pourrait être simplement passible d’une petite amende.)
  • Comment sont punis les crimes sérieux et les infractions mineures ? Y a-t-il des prisons, ou les gens sont-ils punis puis libérés ? Y a-t-il des degrés de punition – marquage à chaud, oreilles coupées, main coupée, décapitation – tout le monde est-il pendu ?
  • Qui se charge d’attraper les criminels ? Qui paie les attrapeurs d’escrocs ? Le roi, le gouvernement de la ville, un consortium des négociants, quelqu’un d’autre ? Comment sont-ils organisés ? En arrondissements de police indépendants, dans des districts qui se recoupent, ou juste selon qui loue leurs services ? Sont-ils à plein temps, à temps partiel, volontaires ? Privés ou publics ? Quel type d’installation possèdent-ils ? Quelles armes sont-ils autorisés à porter ?
  • Y a-t-il des avocats ou des défenseurs ? Qui a les moyens de les payer ? Qui les forme et/ou les diplôme ?
  • Les gens sont-ils coupables jusqu’à ce qu’ils soient prouvés innocents, innocents jusqu’à ce qu’ils soient prouvés coupables, ou est-ce que cela dépend de l’humeur du seigneur au moment où on lui présente le cas ?
  • Y a-t-il des juges autres que le seigneur/roi ou le propriétaire foncier ? Si oui, comment sont-ils payés, et par qui ? À quelle fréquence les secteurs périphériques sont-ils susceptibles de voir un juge ? La « justice populaire » est-elle courante ? Approuvée ou désapprouvée ?
  • Y a-t-il des lois somptuaires exigeant ou interdisant le port de certains vêtements par certains corps de métiers ou classes ? Les juges portent-ils des robes longues et des perruques ?
  • Les magiciens sont-ils au-dessus ou en dessous de la loi ? C’est-à-dire : ont-ils des droits pleins en tant que citoyens, pas de droits du tout, ou peuvent-ils faire ce qu’ils veulent sans se préoccuper des droits des autres ?
  • Les voleurs de grand chemin, les agresseurs, les bandits ou les pirates sont-ils fréquents ou rares ? Quelles sortes de crimes le citoyen moyen serait-il susceptible de rencontrer au cours de sa vie ?
  • Qui peut créer ou abroger des lois – un groupe (tel qu’un Sénat élu, un Conseil désigné, ou une Chambre des Lords héréditaire) ou seulement le roi/empereur/chef d’État ? A quel point la noblesse, les commerçants de la classe moyenne, etc. peuvent-ils influencer les lois qui sont créées ?
  • Comment les suspects sont-ils traités avant et après leur condamnation ? La police, les militaires, la garde municipale ont-ils l’habitude de maltraiter les suspects, ou est-ce mal vu ?
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