La Loi Lang sur le prix unique du livre – points de vue et détournements

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Pour rappel, cet article fait suite à celui-ci, qui présentait le texte de la Loi Lang et ses dispositions.

« Sans cette loi, on serait morts. » Taly Lefèvre, de la Librairie l’Antre-Monde, est catégorique. Un avis positif, donc, car cela permet aux libraires de tous poils de pratiquer les mêmes tarifs et de rester sur le marché.

Les libraires sont d’ailleurs unanimes : même si elle est méconnue, heureusement que la Loi Lang existe. « Beaucoup me demandent encore : « Et vous faites les mêmes prix que la FNAC ? » » raconte Christina Pascal, de la Librairie Aux Mille Feuilles. « Pédagogue, je leur explique alors que le prix est le même pour tous. »

La mise en pratique de cette loi et des 5 % autorisés se fait de différentes manières, selon les établissements et les préférences des libraires. À l’Antre-Monde, un système de carte de fidélité a été mis en place qui permet aux clients de bénéficier des 5% de remise au 11è achat. D’autres encore accordent les 5 % aux étudiants, sur présentation d’un justificatif. Mais les clients bien informés sont rares, et beaucoup croient encore pouvoir obtenir auprès de grands groupes ce que leur libraire de quartier ne peut leur accorder.

Une croyance entretenue par diverses pratiques dont certaines ont été condamnées, qui restent impossible à appliquer pour un petit commerçant. La vente en ligne est la plus touchée par ces procédés, alliant souvent les 5 % réglementaires avec des frais de port offerts.

En quoi est-ce problématique ? Au-delà du fait qu’un libraire de quartier – dont la marge nette, aujourd’hui en France, est de seulement 0.8 % en moyenne – ne peut se permettre de financer lui-même les frais de port, la légalité de ces arrangements est mise en doute sur plusieurs points.

En effet, il est interdit, en France, de vendre à perte. Or, en appliquant systématiquement la remise et en finançant les frais de port de sa poche, les grands groupes, souvent mis en cause ne peuvent assurer qu’aucun des ouvrages n’est vendu à perte. De plus, le fait de mettre en place une telle offre, clairement inaccessible aux concurrents de moindre envergure, peut-être considéré comme de la concurrence déloyale.  Enfin, cette offre contrevient à l’article 6 de la loi Lang qui interdit, dans la plupart des cas, les ventes avec prime.

Toutes ces objections avaient été avancées lors de la première condamnation, en mai 2007, du site alapage. Cet arrêt avait fait jurisprudence et intimait à France Télécom, ex-Wanadoo et détenteur du site alapage.com, de verser 50 000 € au Syndicat de la Librairie Française (SLF).

En décembre 2007, une nouvelle condamnation, qui vise cette fois le site Amazon. L’amende se monte à 100 000 €. Une décision qui provoquera de vives réactions parmi les clients du site de vente en ligne. Le groupe, quant à lui, se défend d’enfreindre la Loi Lang. S’il ne la respecte pas à la lettre, il en défend l’esprit puisque l’un des objectifs de ce texte était de rendre la culture accessible à tous, et en offrant les frais de port, Amazon facilite l’accès de ses clients aux livres (notamment pour les personnes excentrées pour qui il est difficile de se rendre dans une librairie).

Les libraires de quartiers se sentent en danger : « Si on commence à payer les frais de port des livres qu’on vend en ligne, autant mettre la clé sous la porte », explique Taly Lefèvre. Un petit libraire a une marge bien moindre que celle des grands groupes ou des grandes surfaces culturelles, et même 5 % de réduction sur un unique livre de poche représente pour lui une grosse perte. Car l’éditeur – libre, lui, de fixer les réductions qu’il veut – accorde des prix bien plus intéressants aux grands prestataires, plus rentables, qu’aux petits commerces. L’achat de base leur ayant déjà coûté plus cher, les libraires de quartiers bénéficient donc d’une marge de manœuvre bien plus réduite pour amortir leurs dépenses.

La condamnation d’alapage.com, puis d’Amazon était donc une petite victoire pour les librairies indépendantes, qui y voyaient l’occasion d’un retour à des pratiques plus loyales. Une joie de courte durée cependant, car le 6 mai 2008, la Cour de cassation de Paris rend une décision contraire à la celle de la cour d’appel en 2007 et annule donc la condamnation.
Si la Loi Lang est donc, en règle générale, bénéfique pour la librairie française, elle continue à faire débat quant à son application. La ministre de la Culture elle-même, Aurélie Filipetti, désapprouve les pratiques d’Amazon, qui ont toujours cours même après condamnation et dont on ne sait finalement pas très bien si elles sont, ou non, illégales.

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La méthode dite « du flocon » expliquée et illustrée – Étape 2

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L’étape 2 – L’accroche (de conception) (1h)

Cette étape consiste à ressortir la quintessence de l’histoire. Le but de l’exercice est d’arriver à produire UNE phrase, la plus courte possible, et qui soit le cœur du roman.

Pas de fioritures, il faut faire dépouillé et avec un vocabulaire simple. Bien sûr, vous allez penser « Mais c’est impossible, il se passe trop de choses dans mon histoire, il y a plein de personnages, d’intrigues imbriquées, de croisements… ». C’est bien de penser déjà à une structure complexe, bravo ! N’empêche… passez donc une heure à ramener le tout à l’essentiel. Ce sera non seulement salvateur, mais aussi la première étape de votre fondation ! Allez, je ne suis pas méchant, je vous donne le truc : il faut lier ensemble l’aspect global et l’aspect personnel. Pour cela il va falloir déterminer :

  1. Quel personnage a le plus à perdre dans votre histoire ?
  2. Qu’est-ce que ce personnage a à gagner ?
  3. Quelle est l’action qui lie les deux ?

À ce stade, inutile d’utiliser des noms pour vos personnages, car ils ne sont pas nécessairement déjà bien arrêtés. Évidemment, s’il s’agit d’une suite, vous pouvez alors les identifier par leurs noms.

Exemples

Dans le cadre de notre exemple fictif de roman Et si je te sauvais ?, l’accroche de conception pourrait donner quelque chose comme :

« Un scientifique rebelle remonte le temps pour empêcher le meurtre de sa femme. »

Si on décortique cette phrase selon les trois points ci-dessus, cela donne :

  1. Un scientifique rebelle (même s’il y a une pléthore d’antagonistes aux sombres desseins, des gentils copains prêts à se sacrifier, des gouvernements avides de mettre la main sur sa découverte… c’est LUI le personnage qui a le plus à perdre dans l’histoire) ;
  2. Éviter le meurtre de sa femme (même si dans l’histoire le devenir même de l’humanité est à risque à cause de ses découvertes et des manipulations qu’elles peuvent engendrer, on vient de prendre le parti que c’est bien l’aspect romantique qui est le plus important. Mine de rien, c’est une décision majeure sur l’orientation de l’histoire qui, avec les mêmes ingrédients, pourrait faire une grande épopée de SF planétaire, pourquoi pas ?) ;
  3. Remonter dans le temps.

Pour Forfait illimité* (mon techno-thriller écrit en 2009), l’accroche de conception finale fut :

« Un ancien hacker enquête sur les meurtres de ses équipiers pour sauver sa peau et celle de leur membre le plus secret. »

Vous seriez surpris à quel point une simple phrase peut dévoiler tout le mystère d’un récit (c’est le cas pour mes deux autres romans, que je ne citerais donc pas en exemple pour ne pas gâcher votre future lecture 😉 ).

Avertissement

J’insiste bien sur le fait qu’il s’agit ici d’une accroche de conception (c’est-à-dire d’un outil pour VOUS, l’auteur). Et non pas d’une accroche commerciale (la petite ligne sur les affiches de cinémas ou en sous-titre sur la couverture des best-sellers).

Elles sont très rarement les mêmes et leur différence peut même être très importante. Illustration avec Forfait illimité* :

 

Accroche de conception
(honnête outil de travail pour vous aider à bâtir votre histoire)
Accroche commerciale
(mensonge éhonté pour accrocher le quidam – éditeur ou lecteur)
« Un ancien hacker enquête sur les meurtres de ses équipiers pour sauver sa peau et celle de leur membre le plus secret. » « Quand le cyber-terrorisme devient mobile. »

 

Nous aurons l’occasion de revenir sur les divergences des outils de travail/créatifs versus les outils de marketing dans un autre article, j’en suis certain. Pour le moment, prenez une heure (pas beaucoup plus) pour ressortir cette quintessence qui va vous guider tout au long du reste de cette phase de conception. Quand vous serez prêt, je vous retrouve à l’étape 3.

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Peuples et coutumes – 2e partie

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Peuples et coutumes

Langue

  • Y a-t-il « une langue commerciale » qui facilite le commerce entre les pays qui ne parlent pas la même langue ? Y a-t-il « une langue universelle » parlée par les personnes instruites ou nobles (ou les magiciens), comme le latin l’était pendant le Moyen-Âge ?
  • Est-ce que certaines ou toutes les personnes sont bilingues ? Y a-t-il une deuxième langue commune que beaucoup de personnes connaissent ?
  • Y a-t-il des langues ou des codes « secrets » connus seulement par les prêtres, les soldats, les magiciens, les membres d’une guilde, etc. ? Pourquoi ont-ils été développés ?
  • Quelles sont les variations dans la manière de parler (accent, prononciation, rapidité ou lenteur de la parole, etc.), dans la syntaxe, et dans l’argot d’une classe sociale à l’autre ? D’un métier à l’autre ? D’une région à l’autre ? D’une race à l’autre ?
  • De quels secteurs les expressions locales d’argot proviennent-elles ? (Exemple : se référer à la bonne fortune comme à « une bonne prise » dans une ville de pêcheurs, tandis que les gens dans une ville agricole diraient « moisson inattendue ».) Quels genres d’expressions imagées les gens emploient-ils ?
  • Dans une culture particulière, pour quelles choses la langue aurait-elle beaucoup de mots spécifiques (par exemple, les Inuits, qui ont une quinzaine de mots pour les différentes sortes de neige) ? Qu’est-ce que les gens de cette culture considèrent comme assez important pour être nommé ? Qu’est-ce que ceci indique au sujet de la manière dont ils voient le monde ?
  • Pour quelles choses est-ce que les personnes de cette culture n’auraient pas de nom, ou auraient un mot qui couvrirait de nombreuses variations ? Que considèrent-ils comme trop peu important pour être nommé ? Comment est-ce que ceci affecte la manière dont ils voient le monde ?
  • Y a-t-il des mots qui ne doivent jamais être prononcés excepté à des moments particuliers, dans les cérémonies, ou dans des circonstances particulières ? Y a-t-il des mots qui ne doivent pas être prononcés en bonne compagnie ? Ces mots diffèrent-ils d’une culture ou d’une race à l’autre ?
  • Sur quoi les gens prêtent-ils serment ? Qu’est-ce que les gens utilisent pour jurer ou proférer des obscénités ?
  • Combien de langues y a-t-il ? Lesquelles sont liées (comme les langues romaines) et pourquoi ? Quelles langues empruntent des mots ou des expressions à d’autres langues ? Laquelle est susceptible d’être parlée le plus largement ? Pourquoi ?
  • Y a-t-il des langues différentes pour les différentes races (nains, elfes, etc.), ou le langage dépend-il davantage de la géographie que de la race/de l’espèce ? Y a-t-il une langue spéciale à apprendre afin de parler aux dragons ou à d’autres créatures magiques ?
  • Les magiciens ont-ils une langue spéciale qui est employée pour la magie ? Si oui, où l’apprennent-ils ? Est-il est sûr de parler dans cette langue, ou est-ce que tout ce qui y est dit devient automatiquement un sortilège ? Si oui, comment cette langue peut-elle être enseignée sans risque à de nouveaux étudiants ?

Éthique et valeurs

  • Sur quoi les gens prêtent-ils serment ? Qu’est-ce que les gens utilisent pour jurer ou proférer des obscénités ?
  • Qu’est-ce qui a le plus de valeur/est le plus désiré dans cette société ? Or, bijoux, drogues, argent, fourrures, rennes, etc. ? Pourquoi cela a-t-il de la valeur/est-il désiré ? Les différentes races donnent-elles de la valeur à différentes choses ? Y a-t-il une race/culture pour qui les choses immatérielles (l’information, le temps) sont ce qui a le plus de valeur ? Comment sont-elles devenues ainsi ?
  • Quelles choses sont considérées normales et acceptables dans cette société qui ne le seraient pas dans la vôtre ? (Exemples : se battre en duel, les drogues, l’homosexualité publique, la polygamie, l’infanticide.)
  • Quelles choses sont considérées choquantes dans cette société qui ne le sont pas dans la vôtre – par exemple, montrer les chevilles d’une femme, manger de la main gauche, lire en public ? Quelle serait la réaction d’une personne ordinaire qui voit quelqu’un faire une de ces choses – se retourner, appeler les flics, sortir une épée et provoquer le contrevenant en duel, etc. ?
  • Quelles sont les limites acceptables de l’honneur et/ou de l’honnêteté dans cette société ? Est-ce que les « mensonges blancs » sont acceptables socialement, ou est-ce que mentir sous quelque forme que ce soit est considéré comme complètement inacceptable ? Le vol est-il un métier acceptable, bien que déshonorant, ou est-ce un crime ?
  • Est-il impossible de rompre un serment pour quelque raison que ce soit, ou pouvez-vous en être libéré si l’autre partie s’avère être une véritable racaille ou si vous n’étiez pas correctement informé ? Qu’est-ce qui est considéré comme la bonne chose à faire si deux serments sont en conflit – décider du mieux que vous pouvez, respecter le serment le plus récent, respecter le serment fait à la personne la plus/la moins puissante, commettre le suicide ?
  • Quelle est l’attitude vis-à-vis de la propriété ? Qu’est-ce qui constitue un « vol » et qu’est-ce qui peut être volé – les pierres précieuses, l’or, le nom ou la réputation de quelqu’un ? Est-ce que les voleurs sont des criminels indépendants, des membres d’une guilde illégale, des hommes d’affaires certifiés par la loi, ou autre ?
  • Qui est considéré un citoyen, avec les droits et les privilèges qui lui reviennent ? Quels sont ces droits et ces privilèges (vote, protection contre les voleurs, le droit à une audience à Rome) et quelles responsabilités vont de paire avec ceux-ci (faire partie d’un jury, fournir des fonds ou des chevaliers pour l’armée du seigneur, etc.) ?
  • Y a-t-il certaines classes de personnes (magiciens, étrangers, enfants, paysans, femmes) qui ont moins de droits légaux ou moins de recours que les citoyens à part entière ? Pourquoi ? Sont-ils considérés mentalement ou moralement déficients, un danger pour l’État, ou y a-t-il une autre logique à cela ?
  • Y a-t-il un groupe de personnes qui ne jouissent pas de leurs pleins droits dans cette culture ? Pourquoi ? Sont-ils ont-ils considéré mentalement ou moralement déficients, un danger pour l’État, ou y a-t-il une autre logique à cela ?
  • Quels sont les sujets controversés dans cette culture ? Au sujet de quoi pouvez-vous entamer une dispute amicale dans n’importe quel bar ? Quels sujets donneront automatiquement lieu à un argument très peu amical ?
  • Quels sont les tabous sociaux – quelles choses « ne se font pas », comme porter un maillot de bain au bureau ? De quelles choses ne parle-t-on pas ? Qu’est-ce qui se produirait si quelqu’un le faisait ? Comment ces tabous varient-ils entre les différentes races ?
  • Quel est le plus grand faux pas social – roter fort à un banquet formel, tirer une lame en présence d’une reine/d’une noble, demander à un nain s’il est de sexe masculin ou féminin ? Quels sujets ou actions causent l’embarras ou la gêne ?
  • Quelles sont les mœurs de la société concernant l’art de courtiser, le mariage et la famille ? Le mariage est-il une institution principalement civile ou religieuse ?
  • Qui sont les personnes ou les groupes envers lesquels quelqu’un a automatiquement un devoir par le simple fait d’être né – sa famille, son village/sa ville, son pays, son gouverneur/président, les dieux ? Quelle est la hiérarchie du devoir parmi ceux-ci – est-il considéré plus noble de suivre les enseignements de sa mère que les ordres de son empereur ?
  • Quelles sont les normes de la beauté pour les gens ? Pour les peintures et les sculptures ? Pour les vêtements et les meubles ? Comment diffèrent-elles des normes dans votre culture (exemple : un pays qui considère le fait d’être bien en chair un critère de beauté) ? Comment le standard de beauté reflète-t-il les traits physiques des diverses races (exemples : les nains pourraient considérer une taille excessive sans attrait ; les loups-garous pourraient être attirés par de longues dents ou un parfum particulier) ?
  • Qui sont les héros et les méchants de l’histoire de chaque pays (par exemple, Washington et Lincoln aux États-Unis, Henri V en Angleterre, etc.) ? Pourquoi sont-ils des héros/des méchants, et qu’est-ce que cela révèle au sujet du pays et des personnes qui les admirent ?
  • Quelle est la vie idéale à laquelle les gens aspirent ? Est-ce que les gens veulent la plupart du temps se retirer dans une petite maison à la campagne, acheter le plus de « jouets » possible, servir dans l’armée/la marine ?
  • Quels types de personnes sont les rebelles et les bannis de cette société ? Comment la société les traite-t-elle ? Quelles actions ou idées feront de vous un banni/un exilé officiel ? Qu’arrive-t-il aux gens qui ne s’adaptent pas à l’ordre social établi – ont-ils leurs propres quartiers, sont-ils invisibles (« dans le placard »), ou les expulse-t-on simplement du pays ?
  • Qui sont les arbitres de l’éthique (par opposition à la loi) ? Comment ont-ils obtenu ce statut d’arbitres ? Qui sont les arbitres sociaux ? Comment ont-ils obtenu ce statut d’arbitres ?
  • Quelles décisions éthiques/morales sont considérées du domaine de la religion, et lesquelles ne le sont pas ?

La religion et les dieux

  • Comment les diverses religions considèrent-elles la magie, le cas échéant ? Y en a-t-il qui l’interdisent ? Pourquoi ou pourquoi pas ? Y en a-t-il qui exigent des prêtres/prêtresses qu’ils soient des magiciens ? Y en a-t-il qui l’interdisent ?
  • Y a-t-il des dieux/êtres divins réels ? Si oui, jouent-ils un rôle actif dans a) les temples, les églises, et les religions qui leur rendent grâce, ou b) dans la vie quotidienne des gens ? Pourquoi ou pourquoi pas ? Combien de dieux y a-t-il, et y a-t-il une hiérarchie parmi eux ? Quels sont les bons et les mauvais, ou est-ce que cela ne signifie rien quand on parle des dieux ?
  • Comment les diverses religions voient-elles les non-croyants ? Les étrangers ? Les non-humains ? Lesquelles soutiennent l’État/le chef de l’État/le gouvernement, et lesquelles s’intéressent principalement aux gens ordinaires ?
  • Quelles coutumes entourent une naissance et l’introduction d’un nouvel enfant dans la famille ? La mère est-elle mise à l’écart durant une certaine période ? L’enfant l’est-il ? Y a-t-il une présentation formelle du nouvel enfant aux parents, grands-parents, au chef suprême, au prêtre ? Est-ce l’occasion d’une fête et d’une célébration, ou chacun fait-il profil bas pour éviter d’attirer les démons ou la malchance ?
  • Quelles coutumes entourent la mort et l’enterrement ? Y a-t-il une classe spéciale de gens (médecins, prêtres, entrepreneurs des pompes funèbres, intouchables) qui s’occupent des cadavres ? Qu’est-ce qui doit être fait et pourquoi (brûler les cheveux pour libérer l’esprit, incinérer le corps pour éviter la nécromancie, placer des pièces de monnaie sur les yeux pour le passeur, etc.) ? Les morts sont-ils craints, vénérés ou ignorés ?
  • Y a-t-il une différence entre les miracles et la magie ? Si oui, comment sont-ils distingués ?
  • Y a-t-il de la tension, une rivalité, ou de l’hostilité pure entre certains dieux réels ? Comment cela affecte-t-il la politique de l’Église ? La vie quotidienne des gens ?
  • Comment la religion s’insère-t-elle dans cette société ? Y a-t-il une église d’État ? La liberté religieuse est-elle la norme ? Les gens voient-ils généralement les temples/les églises comme des parasites ou comme quelque chose d’utile à la société ?
  • Quelles décisions éthiques/morales sont considérées du domaine de la religion, et lesquelles ne le sont pas ? Les dieux se préoccupent-ils de la manière dont les gens se comportent ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
  • S’il existe des dieux réels et prouvés comme tels, quel rôle la foi joue-t-elle dans leur culte ? À quoi ressemblent leurs divers rites, et pourquoi ? Quelles offrandes sont considérées comme bonnes, meilleures, les meilleures ? Les gens sont-ils censés choisir un ou plusieurs dieux à adorer et ignorer les autres, ou est-ce que tout le monde adore officiellement tous les dieux ? Comment les gens décident-ils qui adorer ? Comment décident-ils à quel temple ils seront liés ?
  • Quelle importance les diverses religions et philosophies ont-elles dans la vie publique et la vie privée ? Les philosophes et les théologiens sont-ils considérés comme des universitaires dans leur tour d’ivoire, ou débattent-ils au marché, comme Socrate ? Quelle influence leurs théories ont-elles sur la manière dont les gens se comportent réellement ?
  • Les prêtres et les philosophes sont-ils des travailleurs à plein-temps, ou ont-ils besoin d’un travail alimentaire ? S’ils sont à plein-temps, qui les soutient – la congrégation, un patron riche, le fonds d’investissement du temple, le dieu qu’ils servent ?
  • Pourquoi les dieux s’intéressent-ils aux gens ? Sont-ils comme les dieux du Panthéon grec (des humains querelleurs et plus grands que nature), ou sont-ils transcendants et incompréhensibles ? Y a-t-il des limites à ce qu’ils peuvent faire ? À ce qu’ils acceptent de faire ? Les dieux peuvent-ils faire des erreurs ?
  • Comment les divers temples et philosophies expliquent-ils le « problème classique du mal » ? Pensent-ils que les choses négatives sont toujours une juste punition en conséquence d’une transgression, un exercice formateur du caractère, le résultat d’un antagoniste mauvais (Satan, Loki) ou seulement quelque chose que les dieux ne peuvent pas empêcher ?

Population

  • Quelle est la taille de la population de ce pays ? Qu’est-ce que cela représente par rapport à la taille de la population mondiale ? Qu’est-ce qui est considéré comme un village, une petite ville, une grande ville en termes de nombre d’habitants ?
  • Quelle est la diversité de la population de ce pays ? Combien de races différentes (humaines ou non-humaines), de croyances, etc. coexistent en temps normal dans les divers villages et villes de ce pays ? Dans quelles proportions ?
  • La population migre-t-elle de la campagne à la ville, du sud au nord, des montagnes aux côtes, etc. ? Pourquoi ? invasion, épidémie, ruée vers l’or, etc. ? Quels effets cet exode a-t-il eu sur les endroits abandonnés ? Sur les endroits bénéficiant de cet afflux de personnes ?
  • Étant donné le niveau magique/technologique de cette société, quelle est la proportion appropriée des fermiers ou des producteurs de nourriture par rapport à celle des résidants urbains ? Si la production fermière est basée sur la magie, combien de citoyens urbains vont mourir de faim si les sortilèges soutenant les cultures (météo, fertilité de la terre, etc.) échouent soudainement ?
  • Y a-t-il beaucoup d’immigration dans ou hors des divers pays ? Pourquoi ? Depuis ou vers quels autres secteurs ?
  • Quels secteurs géographiques sont les plus fortement peuplés ? Les moins peuplés ? Certains secteurs ou terrains sont-ils plus appréciés par certaines races que par d’autres ? Pourquoi ?

Fantasy Worldbulding questions est la propriété de Patricia C. Wrede, merci de ne pas redistribuer le questionnaire original ni sa traduction qui a été publiée ici avec son accord exclusif.

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Peuples et coutumes – 1ère partie

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Peuples et coutumes

Généralités

  • Les gens du peuple croient-ils les vieux contes, rejettent-ils ceux qui sont basés sur des éléments réels (par exemple la guerre de Troie) ?
  • Les jeunes rebelles s’habillent-ils différemment des autres ? Est-ce qu’on les y autorise ?
  • Comment la plupart des gens gagnent-ils leur vie ?

Coutumes

  • Le temps ou le climat influencent-ils les habitudes ou les coutumes, telles que la sieste du milieu de l’après-midi dans les pays chauds ?
  • Qu’est-ce qui est considéré comme une unité familiale normale ? Quelle est l’étendue d’une « famille étendue » ? Quelle est l’importance des liens familiaux et des responsabilités familiales ?
  • Quels sont les rites de passage dans cette culture ? Sont-ils des rituels formels, comme être adoubé chevalier, ou sont-ils informels ? Sont-ils différents pour les hommes et les femmes ? Pour les nobles et les paysans ?
  • Quelles coutumes entourent une naissance et l’introduction d’un nouvel enfant dans la famille ? La mère est-elle mise à l’écart durant une certaine période ? L’enfant l’est-il ? Y a-t-il une présentation formelle du nouvel enfant aux parents, grands-parents, au chef suprême, au prêtre ? Est-ce l’occasion d’une fête et d’une célébration, ou chacun fait-il profil bas pour éviter d’attirer les démons ou la malchance ?
  • Qui est normalement présent pour les naissances ? Est-ce une affaire strictement féminine, des hommes sont-ils impliqués, ou la seule femme présente est-elle la femme enceinte ?
  • Qui élève les enfants ? À quel âge commencent-ils à être instruits ou formés ? Par qui ? Sont-ils considérés comme des adultes miniatures ? S’habillent-ils différemment des adultes ? Si oui, quand passent-ils aux vêtements d’adultes ?
  • Quelles coutumes entourent la mort et l’enterrement ? Y a-t-il une classe spéciale de gens (médecins, prêtres, entrepreneurs des pompes funèbres, intouchables) qui s’occupent des cadavres ? Qu’est-ce qui doit être fait et pourquoi (brûler les cheveux pour libérer l’esprit, incinérer le corps pour éviter la nécromancie, placer des pièces de monnaie sur les yeux pour le passeur, etc.) ? Les morts sont-ils craints, vénérés ou ignorés ?
  • Quelles armes personnelles sont à la disposition de qui peut se les permettre ? Est-ce que certaines sont considérées comme des armes « réservées aux nobles » par tradition ou par loi ? Y a-t-il des lois interdisant à certaines classes d’être armées ?

Alimentation

  • Hommes et femmes, parents et enfants, domestiques et maître mangent-ils séparément, ou est-ce que tout le monde mange ensemble ? Comment le statut social est-il montré à table (allocation des places au-dessus ou au-dessous du sel, près ou loin du bout de table, etc.) ?
  • Quels plats sont considérés comme des plats de fête ? Quels aliments/boissons sont associés aux fêtes, aux événements, (par exemple les enterrements, les mariages) ou à des moments particuliers de l’année ?
  • Qu’est-ce qui distingue un dîner formel de la haute société d’un repas ordinaire, la quantité et la variété de nourriture mises à part ? Comment les manières à la cour diffèrent-elles des manières de la vie de tous les jours ?
  • Quels couverts sont utilisés, le cas échéant ? Fourchettes, couteau, cuillères, baguettes ?
  • Quel est l’ordre des plats dans un repas de la bourgeoisie typique ? Commencent-ils avec le vin, puis un dessert, puis un ragoût, puis une salade, ou apportent-ils tout en même temps immédiatement ?
  • Des arrangements spéciaux sont-ils nécessaires pour recevoir des invités de différentes races/espèces ? Des chaises plus hautes pour les nains, de la viande crue pour les loups-garous, des perchoirs pour les harpies, etc. ? Comment les habitudes de consommation des différentes races reflètent-elles leurs cultures et leur biologie ? À quel point cela rend-il difficile l’interaction sociale entre les races ?
  • Les installations sanitaires sont-elles assez performantes pour que l’eau non traitée soit potable ? Sinon, que boivent les gens à la place ?
  • De quelle forme sont des tables/les endroits réservés aux repas (ronde, oblongue, carrée, rectangulaire, etc.) ? Où est la « place d’honneur » pour un invité ? Où les membres importants du ménage s’asseyent-ils/se couchent-ils/se placent-ils (quelle que soit la position dans laquelle ils prennent leurs repas) ?
  • Quels aliments, bien que comestibles, ne sont jamais mangés (qu’est-ce qui n’est pas kasher) ? Pourquoi ? Est-ce que les aliments humains communs sont toxiques pour les nains ou les elfes (ou vice versa) ?
  • Quels types de nourriture ou d’épices sont caractéristiques aux différentes races ? Aux différentes cultures ? Aux différents pays ?

Salut et réunion

  • Quand on rencontre quelqu’un, comment le salue-t-on ? Un signe de la main, une poignée de main, une révérence, un autre geste ? Quelle est l’origine de ce salut ? (exemple : se serrer la main pour prouver que sa main « d’arme » était vide) ? Y a-t-il un geste spécial « Je-ne-suis-pas-armé » pour les magiciens ?
  • Y a-t-il une différence entre le salut à un égal et le salut à un supérieur ou à un subordonné ? Y a-t-il une différence entre le salut à un homme ou à une femme ? Un humain/non-humain ?
  • Y a-t-il une manière de modifier un geste de salutation pour le rendre insultant ?
  • Comment deux personnes qui ne se sont jamais rencontrées sont-elles habituellement présentées ? Quel est l’ordre de priorité quand il y a plusieurs personnes de sexe ou de statut social différents, lesquelles doivent toutes être présentées les unes aux autres ?
  • Y a-t-il des classes de personnes/des êtres vivants qui ne sont jamais présentés à d’autres classes de personnes/d’autres êtres vivants ? Est-ce que les « noms véritables » ont une signification, et si oui, dans quelles circonstances donnerait-on à quelqu’un le « nom véritable » d’une autre personne, d’un autre être vivant ?
  • Existe-t-il des coutumes impliquant la manière dont quelqu’un est appelé en étant présenté (par exemple : donner tous les noms et titres d’une personne lors de la première rencontre, mais ne jamais les répéter après, de sorte qu’il est toujours désigné sous le nom de « George » bien qu’il ait présenté en tant que « duc George Edouard Canterbury Gorden de la Suis-Foule, marquis de Horsham, Whitewater et Framingham, comte du clos Saint-Pierre, et vicomte d’Abernathy ») ?
  • Y a-t-il une différence entre la manière dont vous saluez quelqu’un que vous connaissez déjà et celle dont vous saluez un étranger (ou tout le monde se donne toujours une accolade ou se serre la main ou quoi que ce soit) ? Comment est-ce que quelqu’un manifeste avoir remarqué une connaissance à une certaine distance de lui (passant de l’autre côté de la rue) ? Par un hochement de tête, en inclinant son chapeau, par un signe de la main, par un sourire, ou sans rien faire ?

Gestes

  • Quand on rencontre quelqu’un, comment le salue-t-on ? un signe de la main, une poignée de main, une révérence, un autre geste ? Quelle est l’origine de ce salut ? (exemple : se serrer la main pour prouver que sa main « d’arme » était vide) ?
  • Les gestes et le langage du corps dans cette société sont-ils généralement subtils ou pas ? Les gens parlent-ils avec leurs mains, ou cela est-il considéré comme vulgaire ?
  • Y a-t-il une manière de modifier un geste de salutation pour le rendre insultant ?
  • À quelle distance les gens se tiennent-ils les uns des autres pour parler ? Qu’est-ce qui est considéré comme une distance à la fois polie et confortable pour les gens de cette culture ? Ceux d’autres cultures/pays/races ? À quel point les gens se rendent-ils compte de ces différences ?
  • Quels gestes sont insultants ? Que signifient-ils ? La signification de certains gestes diffère-t-elle selon la culture, la race, ou l’époque (exemple : le signe américain « V pour victoire », qui est devenu le signe de la paix, et qui est/était très insultant en Europe) ?
  • Comment les gestes et le langage du corps diffèrent-ils entre les pays ? Entre les espèces ? Y a-t-il des choses qui n’importent pas dans un endroit et qui sont des insultes mortelles dans d’autres (manger avec la main gauche, etc.) ?

Visites

  • Quelles sont les manières de montrer le respect (révérence, salutation, etc.) ? À qui doit-on montrer ce respect ? À ses aînés, ses supérieurs hiérarchiques, ses professeurs, aux prêtres, etc. ?
  • Y a-t-il des questions qui doivent être posées ou évitées (comment va la famille, comment vont les affaires, ne jamais parler de politique ou de religion, etc.) ? Y a-t-il des sujets qui peuvent seulement être abordés par l’hôte ? par l’invité ?
  • À quel point la culture prend-elle au sérieux les responsabilités de l’hôte et de l’invité ? Quelles règles définissent quand quelqu’un devient un hôte ou un invité (par exemple, dans les pays du Moyen-Orient, donner le pain et le sel à quelqu’un fait de la personne votre invité, alors que lui offrir un repas en cinq plats sans pain ou sel non) ?
  • Qu’est-ce qu’il est considéré comme poli d’offrir à un invité : de la nourriture, de la lecture, des gardes ou serviteurs personnels, de la musique/du divertissement, une personne du sexe opposé avec laquelle passer la nuit ?
  • Qu’est-ce qui est considéré comme une réponse courtoise à l’offre d’un hôte ? Est-il considéré comme grossier d’accepter certaines choses ? de les refuser ? de les demander ? de ne pas les demander ?
  • Quand un invité arrive, est-ce qu’on lui offre immédiatement une boisson ou de la nourriture, est-ce qu’on attend un certain temps ou est-ce seulement à sa demande ? Y a-t-il une boisson ou un aliment particuliers qu’il est usuel d’offrir à un invité qui vient d’arriver ? À un invité qui part (coup de l’étrier) ?
  • Comment est-ce que les différentes habitudes de consommation des diverses cultures et races interagissent et sont en conflit ? Exemple : une personne d’une culture qui considère comme impoli de refuser qu’on lui offre de la nourriture étant l’invitée de quelqu’un dont la culture considère comme impoli de cesser d’offrir de la nourriture avant que l’invité ne dise « stop ».

Fantasy Worldbulding questions est la propriété de Patricia C. Wrede, merci de ne pas redistribuer le questionnaire original ni sa traduction qui a été publiée ici avec son accord exclusif.

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La méthode dite « du flocon » expliquée et illustrée – Étape 1

This entry is part 2 of 12 in the series La méthode du flocon

L’étape 1 – Ruminer (≠∞)

Ha ! J’aime cette étape et pas seulement parce que c’est sans doute l’article le plus court de cette série ;-). C’est aussi la moins structurée et la plus viscérale, je suis certain que vous la vivrez tous et toutes différemment, car je pense que tous les auteurs ont des affinités bien personnelles avec ce « travail ».

Il s’agit de la phase où il est important de se laisser aller et de prendre du temps pour soi. Pas de stress, pas d’objectif autre que celui de laisser votre imagination agir. C’est le moment de trouver le thème profond de l’histoire, de visualiser les personnages, d’imaginer des scènes précises, d’articuler des bouts de dialogues, des situations… bref, de rêver !

Pour moi, c’est souvent une période emplie de musique et de course à pied, mais aussi d’acuité sensorielle hyper développée. Tout devient prétexte à écouter les discussions dans la rue, dévisager les personnes dans le métro, décortiquer les architectures, voir sous un autre angle tout ce qui nous entoure et être dans la Lune. Certains voudront sans doute commencer à prendre des notes de peur d’oublier des étincelles de génie. Faites-le si cela vous rassure, mais succinctement, sur papier (toujours un petit calepin dans la poche). À ce stade, on ne cherche pas le détail, on est plutôt en mode brainstorming. Le but est vraiment de se remuer les méninges, de mélanger les idées les plus saugrenues, de les confronter les unes aux autres. Rien n’est absurde, il faut laisser sortir, c’est souvent dans ce mélange étrange que germent les perles rares.

Personnellement, je prends peu, voire pas, de notes durant cette période. J’aime ce jus primordial qui se forme et qui fait jaillir les idées les unes après les autres. Je l’entretiens, je le fais durer, je le passe et le repasse dans un tamis imaginaire. Au bout d’un moment, le cerveau fait son travail, les idées s’assemblent d’elles-mêmes, se classent ; seules les plus percutantes restent en surface. Le liquide passe et il reste peu à peu une masse malléable de glaise informe qui n’attend plus qu’un sculpteur pour lui donner ses formes. C’est alors le moment de sortir du rêve et de passer à l’étape 2…

Notes

  • Profitez-en pour trouver un titre à votre roman, histoire de lui donner une identité. N’allez pas chercher bien loin, c’est un « titre de travail » pour le moment, il sera sans doute appelé à changer. Pour la suite des articles, nous illustrerons donc par l’exemple avec une œuvre fictive inventée pour l’occasion et répondant au doux titre de série B : « Et si je te sauvais ? »
  • Cette étape n’est pas limitée dans le temps. Veillez tout de même à ne pas tourner en rond. Avoir des idées c’est bien, les concrétiser c’est mieux 

On se retrouve à l’étape 2…

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