En septembre dernier, on avait rapidement vu ce qu’était l’espace-temps éditorial pendant les soumissions. Aujourd’hui, on parlera de l’espace-temps éditorial après acceptation du manuscrit. Le bébé-auteur pense que les galères sont finies. Que nenni. Ce serait trop simple.
Mais avant toute chose, si cette étape vous concerne, BRAVO !
9 – Le calendrier éditorial n’est pas le vôtre
Quand on propose enfin un contrat, le bébé-auteur pense que c’est bon, que l’attente est finie. Mais non, les amis, ça ne se passe pas comme ça. Déjà, l’éditeur va donner une date, et là, ça peut un peu faire refroidir les ardeurs et descendre l’enthousiasme. Certains éditeurs ont des plannings sur plusieurs années, donc un premier roman peut être publié en tant que deuxième si on trouve un second éditeur pour un autre roman entre-temps (simple).
Il y a des éditeurs qui acceptent toujours des manuscrits même si leur calendrier est bouclé pour plusieurs années, d’autres clôturent leurs soumissions pour un temps (in)déterminé. Le bébé-auteur qui n’a pas vérifié leurs sites risque une fessée.
10 – Le travail éditorial
Vu le nombre de fois où un manuscrit peut circuler entre l’auteur et l’éditeur, le bébé-auteur ne doit pas essayer de prévoir le temps qu’il faudra. Quand on a terminé un premier passage, on aura droit à un second. Dans la joie et la bonne humeur. À ce stade, on a marre de se relire et on a besoin de vacances. (Mauvaise pioche.) Le texte peut revenir deux, trois, quatre fois (et encore). À chaque passage, on trouve encore des couacs ; quand il n’y en a plus, il y en a encore.
Si vous êtes perfectionniste, choisissez un autre métier.
11 – Le BAT
Le bébé-auteur ne connaît pas toujours l’existence du BAT, le « bon à tirer ». C’est la toute dernière relecture avant l’impression si on est publiés en papier (l’équivalent numérique est le BAN, « bon à numériser »). On reçoit la maquette (en papier ou en .pdf) et on nous dit « c’est pour hier ».
On laisse tout tomber, famille, amis, travail, vie. Jusqu’à présent, c’était plutôt cool, côté délais. Il faut relire son texte et relever les dernières coquilles en 12, 24 ou 48 (les chanceux !) heures (le bébé-auteur a intérêt à écrire court ou à lire vite, c’est selon). Et là, misère. Des coquilles, il en reste. On a même envie de changer des trucs, mais… le BAT ne sert pas à ça. On relève les fautes, on les envoie et c’est fini. On n’a plus son mot à dire.
Sauf si on est publié en numérique et là, le fichier peut être modifié même après publication (mais, entre vous et moi, c’est (un peu) mauvais signe).
Cher bébé-auteur,
N’essaie pas de régler ta montre sur l’espace-temps éditorial, ça risque de ne pas servir à grand-chose. Essaie juste de t’adapter à chaque situation qui se présente et vois les choses du bon côté. Quand tu signes, ne pense surtout pas que ton travail est terminé, au contraire. C’est juste une nouvelle étape et tu vas suer autant, si ce n’est pas davantage, qu’avant et/ou pendant la soumission.
Et si on te dit que c’est l’éditeur qui fait tout et que c’est terminé, alors c’est quelqu’un qui n’y comprend pas grand chose.
En somme, il vaut mieux avoir un pote avec Tardis, quoi ?
ouaiis, on m’a déjà dit… moi j’ai pas relu mon bat, tant pis 😉
« Il faut relire son texte et relever les dernières coquilles en 12, 24 ou 48 (les chanceux !) heures »
Ambiance…
Ça donne envie, eh ? :-p
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Oh la la la la galère! Le BAT! J’en fais une phobie! Mon défaut, je n’aime pas me relire, donc je me retrouve avec des fautes d’inattentions, d’orthographes, la totale quoi!? Alors correction, correction, correction! Cela avait fini par me bloquer, pendant un certain temps je ne voulais même plus écrire, bien que les idées fusaient! Solution? Relecture par des amis, correcteur en ligne etc… Mais toujours ces coquilles qui s’incrustent là où on les attend le moins! Très mauvaise expérience, à me faire changer de métier! J’aurai pu avoir recours à un correcteur ou correctrice, mais trop cher pour la petite retraite de mon époux! ( 25000 DA Algériens équivalent =166 euros! (Je suis lectrice bénévole, donc pas d’autres revenus!) A propos y a-t-il des maisons d’éditions qui éditent gratuitement,? Si oui, pouvez-vous me donnez le lien s’il vous plait? Je vous en serai reconnaissante. Merci! Cordialement.
Laure, les maisons d’édition éditent gratuitement. À partir du moment où on demande un paiement, ce n’est plus une maison d’édition à compte d’auteur (la « normale »), mais à compte d’auteur (l’arnaque).
Si tu n’as pas les moyens et/ou n’aimes pas te relire, pourquoi ne pas échanger des services avec d’autres écrivains dans le même cas de figure ? Chacun relirait l’autre sans payer ?