Témoignages

Concilier études et publication : Samantha Bailly

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[Espaces Comprises] : Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

Samantha Bailly : En quelques mots, Samantha Bailly, 24 ans, un master de lettres et d’édition en poche. Après presque deux ans à travailler dans la société de jeux vidéo Ubisoft, je me consacre à présent à l’écriture. J’ai à mon actif des parutions assez variées : roman de fantasy, roman contemporain, roman épistolaire, thriller, conte pour enfants, pour des éditeurs tels que Bragelonne, Milady, Rageot, Volpilière ou encore nobi nobi !

Ça, c’est sur le papier. De façon plus spontanée et viscérale en une phrase : l’aiguille de ma boussole inté­rieure a toujours pointé sur le verbe « écrire ».

[EC] : Comment t’organises-tu ?

SB : Pour résumer, écrire est pour moi une nécessité que j’ai apprivoisée. [Pendant mes études], la période la plus représentative a été l’écriture du tome 2 d’Au-delà de l’Oraison, La Chute des Étoiles, durant mes études. Je savais que j’avais huit mois pour écrire un million de signes. J’ai donc, comme d’habitude, découpé mon roman en parties, puis en chapitres, tout en sachant que l’organisation peut parfois évoluer durant l’écriture. Ensuite, j’ai créé mon planning. En me donnant ainsi des objectifs par semaine, j’écrivais ensuite dès que possible : sur des pauses, le soir, en cours parfois… L’inspiration trouve toujours son chemin. 😉

[Aujourd’hui], j’ai des périodes d’écriture intensive et d’autres de repos, où je me nourris de ce qui m’entoure, où je m’imprègne d’atmosphères. C’est un cycle que je commence à bien connaître. J’ai écrit mes précédents romans en parallèle de mes études ou de mon emploi. À présent, j’ai la chance de pouvoir vivre de l’écriture et donc d’enfin faire tourner mes journées exclusivement autour de ma passion. Je crée un tableau Excel récapitulant mes projets, puis un planning plus détaillé. C’est une circulation permanente entre l’inspiration intensive, spontanée, et un découpage rigoureux de mon temps. Pour pallier la solitude du métier, je vais parfois travailler en open-space, par exemple chez les éditions Bragelonne qui ont la gentillesse de m’accueillir.

[EC] : Est-ce que tes études ont influencé ton écriture ?

SB : Mon parcours scolaire et universitaire a été très enrichissant. D’ailleurs, je l’ai souvent dit, c’est quand mon prof de philo a parlé d’oraison funèbre qu’a germé l’idée d’Oraisons. Dans ma façon de voir les choses, l’écriture est un alambic. Parmi bien d’autres choses, les cours lui ont fourni de nombreux éléments essentiels pour enclencher l’alchimie. Élève appliquée, j’ai toujours pris énormément de notes, mais des notes agrémentées de précisions dans la marge, par exemple « Tiens, notion intéressante pour le tome 2 », ou « Ah, fait de société qui pourrait s’appliquer à Volplume », etc.

[EC] : Est-ce que ton écriture a influencé tes études ?

SB : Oui, dans le sens où mon objectif principal a toujours été celui d’écrire. De façon très prosaïque, j’ai bien vite compris que pour vivre et être indépendant, il faut étudier, trouver un travail, gagner de l’argent. Je me suis alors dit que j’allais tout faire pour conjuguer ma passion avec le réel, en me rapprochant au maximum de ce qui me passionne. C’est pour cela que j’ai choisi de faire des études de lettres, puis d’édition.

[EC] : Comment jonglais-tu entre les études et les parutions ?

SB : Concilier les études et les parutions n’a jamais été un problème : l’université offre une véritable flexibilité. La vraie difficulté a été de jongler ensuite entre les études, le travail et l’écriture. Trois vies en une. Honnêtement, cela m’a drainé énormément d’énergie, ce qui m’a permis de placer mes limites.

[EC] : Comment conciliais-tu les études et les interventions ?

SB : Comme je le disais, cela n’a jamais vraiment été un problème, écrire, faire des salons, intervenir, est une activité extra-scolaire comme les autres, bien qu’un peu atypique à mon âge.

[EC] : Comment était perçue l’écriture dans ton entourage scolaire ?

SB : Écoute, je n’ai pas fait de sondage (rires). Mon « entourage étudiant proche » m’a beaucoup soutenue lors de la parution de mon premier roman en 2009, à l’époque où j’étais encore en licence. Certains m’ont aidée à aller démarcher les librairies, ont fait de la promo via les réseaux sociaux, etc. Je leur en suis très reconnaissante.

[EC] : Quelle est ton actualité ?

SB : Une année 2013 assez chargée ! Un diptyque de fantasy, Oraisons, qui est réédité en mars chez Bragelonne, un roman contemporain, Ce qui nous lie, à paraître en avril chez Milady dans la collection Grande Romance, et À pile ou face, un thriller young adult à paraître chez Rageot en septembre. Cela paraît assez énorme en une seule année, mais ce sont des projets écrits en amont, et tout se concrétise en simultané.

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2 réponses à Concilier études et publication : Samantha Bailly incluant les trackbacks et les pings.

  1. Jo Ann a dit :

    Merci à Samantha pour le temps accordé. 🙂

  2. Kanata a dit :

    Segmentation, discipline et… Excel ! Je veux bien me faire adopter tout de suite 😉

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