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Liseuses vs tablettes

À l’heure où le livre électronique explose sur le marché, la question se pose : liseuse ou tablette ? 2012 a vu les ventes de liseuses décliner au profit des plus versatiles tablettes. Le géant Amazon a lui-même franchi le pas avec le Kindle Fire et l’iPad mini se place en bonne position pour concurrencer les liseuses. Les fabricants de tablettes proposent maintenant pour la plupart des formats « livre de poche », ce qui n’a évidemment pas arrangé les affaires des vendeurs de liseuses.

Serait-ce la mort de cet outil parfaitement adapté à la lecture ? Car c’est là le point faible – et le point fort – des liseuses : elles ne permettent pas de faire grand-chose d’autre que lire, acheter des livres et écouter de la musique (pour certaines). De leur côté, les tablettes sont multitâches, offrent les mêmes possibilités que les liseuses, mais et bien d’autres encore : Facebook, Twitter, e-mails, surf sur internet…

Il faut bien le dire, à l’heure actuelle, nous sommes devenus tellement habitués à être connectés en permanence que vérifier nos e-mails au bord de la piscine ou traîner sur Facebook pendant les dîners de famille ennuyeux sont maintenant des évidences et il est difficile de s’en passer.

Alors pourquoi prendre une liseuse, qui ne sert qu’à lire des livres en noir et blanc seulement, quand on peut avoir une tablette qui propose la même chose en couleur tout en nous offrant presque les mêmes avantages qu’un netbook ? Les liseuses vont-elles subir le sort des MiniDiscs, ou pire, des LaserDiscs ? (Vous ne savez pas ce que c’est ? Point made.)

En tant que fervente défenderesse des liseuses, je vais tâcher de lister leurs avantages, car oui, les liseuses, sur certains points, sont supérieures aux tablettes.

  • Premier avantage évident : le prix. Amazon propose son Kindle à 79 €, la Fnac s’aligne avec la Kobo mini au même prix. Les premières tablettes dans des formats comparables tournent autour des 180 €.
  • Deuxième avantage : l’autonomie. Là où une tablette possède une quinzaine d’heures d’autonomie au maximum (si vous ne faites rien d’extravagant comme augmenter la luminosité de l’écran, activer le bluetooth, regarder des vidéos…), les liseuses peuvent aller jusqu’à 30 heures.
  • Troisième avantage : la qualité de l’affichage. L’E-ink a la particularité de reproduire fidèlement les pages d’un livre, on pourrait d’y méprendre. De plus, ce type d’affichage permet de lire confortablement en plein soleil, là où la lecture sur une tablette devient très désagréable. Notez que cela a aussi son inconvénient : comme pour un livre, on ne peut pas lire dans le noir. C’est là qu’interviennent ces sympathiques petites choses appelées lampes de chevet. ^^ Sinon, vous avez la possibilité d’ajouter une lampe de lecture.
  • Quatrième avantage : le poids. Les liseuses peuvent être très légères. La Sony PRS-T1, par exemple, ne pèse que 168 g. Dans le sac, ça fait déjà une grosse différence. La Kindle Fire atteint tout de même les 400 g.
  • Cinquième avantage : on retrouve le plaisir de la lecture sans la tentation de vérifier ses e-mails toutes les 5 minutes ou d’aller faire un petit tour sur Facebook entre deux chapitres.

Maintenant, je ne vais pas partir sur des considérations logicielles. Oui, on peut accéder en un clic à telle ou telle boutique et acheter un livre qu’on recevra quelques secondes plus tard sur la liseuse. Oui, certaines proposent des dictionnaires, certaines offrent la possibilité d’annoter, de surligner, de faire des recherches de mots-clés, de marquer des pages, etc. Je pense que les tablettes peuvent le faire aussi, il suffit de trouver les applications correspondantes (et de les acheter, évidemment, ce qui n’est pas le cas pour les liseuses où tout est déjà dedans dès qu’on les sort de la boîte). Là encore, il faut voir de quoi vous avez besoin : il existe des liseuses tactiles (plus chères), des liseuses non tactiles, des liseuses avec un rétroéclairage intégré (technologie assez nouvelle) et la liseuse couleur arrivera bientôt sur le marché.

Un commentaire qui revient souvent quand je parle de liseuses ou de tablettes, c’est « oui, mais c’est pas aussi bien qu’un livre, tu vois, si tu la fais tomber dans l’eau, elle ne fonctionne plus ». Ceux qui ont déjà fait tomber un livre dans l’eau peuvent en témoigner : on se retrouve avec une sorte d’éventail aux pages collées et gondolées, et la lecture n’en est clairement pas facilitée.

Notez bien que je ne suis pas du tout contre les tablettes, loin de là ! En tant que geek qui se respecte, j’ai une liseuse et une tablette. Je les utilise toutes les deux très souvent, pour des usages évidemment différents. J’ai mis un epub sur ma tablette pour faire quelques photos comparatives, mais en tant normal, il n’y a que des pdfs en couleur à l’intérieur, tous les epubs vont dans la liseuse.

Alors que je peux passer des heures et des heures à lire sur ma petite Sony, j’avoue que je pose l’iPad au bout d’un petit moment car ses 600 g finissent quand même par se faire sentir. Toutefois, la liseuse, du fait de son format, n’est pas vraiment adaptée à la lecture de journaux, de magazines et de bandes dessinées. Pour cela, préférez plutôt une tablette de grand format.

Et maintenant, place aux photos ! La liseuse est une Sony PRS-T1, la tablette est un iPad Retina.

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11 réponses à Liseuses vs tablettes incluant les trackbacks et les pings.

  1. Sycophante a dit :

    Article intéressant, j’aimerais revenir sur un point important : lire dans le noir avec une liseuse est désormais tout à fait possible avec le Kindle PaperWhite (rétro-éclairé). Il s’agit d’une liseuse dotée d’un éclairage qui permet de lire dans l’obscurité sans s’abîmer les yeux (contrairement à mon iPad). La concurrence propose également des modèles équivalents.
    Autre avantage du Kindle PaperWhiter : la connexion Internet WhisperNet. Il s’agit d’une liaison 3G gratuite sans abonnement (mais uniquement pour télécharger des livres). Un jour lors d’un long voyage, je me suis aperçu que je n’avais pas pris « les trois mousquetaires » que je voulais absolument lire. Du coup j’ai pu télécharger ce roman de Dumas sans problèmes, d’autant plus que les fichiers ebooks sont très légers.

    Tout cela pour dire que je ne lis plus sur mon iPad. J’adore ma tablette, mais lire sur une liseuse n’a pas de prix !

    • Kanata a dit :

      Attention aux termes, la Kindle « Paper White » n’est pas « rétro éclairée », justement. Sinon elle aurait les mêmes travers qu’une tablette pour les yeux. Le système d’éclaire est périphérique, et les LEDs projettent leur lumière VERS le texte. (idem pour sa concurrente la Koboglo). Les deux modèles sont qualifiés de « liseuse lumineuse ».

      • Ness a dit :

        En effet, merci de la précision. La Nook Simple Touch with Glowlight est aussi un modèle qui propose des LEDs intégrées dans le contour d’écran. Le terme est « edge-lighting », pour ceux qui auraient envie de faire quelques recherches.
        Un film est placé au-dessus de l’écran e-Ink, et c’est ce film qui va « transmettre » la lumière des LEDs placées dans le contour de l’écran pour permettre un éclairage uniforme. Le problème est que cet écran est plus facilement abîmé que l’écran e-Ink.
        Les liseuses en color E-ink devraient faire leur apparition cet été, il faudra voir ce que ça donne… Personnellement, je ne pense pas que ça changera quoi que ce soit : la couleur ne sera pas aussi vive que sur une tablette, et pour la lecture de magazines ou de bandes dessinées, la tablette est clairement supérieure du fait de son format et de sa réactivité.
        Petit aparté : j’avais suivi avec intérêt le projet Pixel QI, qui proposait (et propose toujours) des écrans avec rétroéclairage intégré. L’avantage était de prendre son ordi et de pouvoir travailler en plein soleil. La durée de vie de la batterie était décuplée du fait de l’absence de rétroéclairage dans les situations qui ne l’exigent pas, et dès qu’on se trouvait dans un endroit plus sombre, le rétroéclairage prenait le relais. Le problème : les couleurs étaient passées, désaturées, et franchement pas très adaptées à beaucoup d’applications en mode Pixel QI. J’avais hésité à acheter un de ces portables, mais ils restaient assez chers, et la résolution d’écran ne dépassait pas les 1024px.
        Les liseuses sont adaptées aux romans, mais tant que le format restera aux alentours de 7″, elles perdront la bataille face aux tablettes de grand format pour tout ce qui est pdf.
        Après, évidemment, qui a envie de se trimballer une liseuse de 12″ dans son sac ? (à part moi, qui regrette l’absence d’un format adapté au A4)
        A quand les liseuses en papier flexible, qu’on pourra rouler sur elles-mêmes ? (cela dit, ça ne devrait pas tarder, le concept est à l’étude depuis des années)

  2. Ness a dit :

    Oui oui, j’en ai parlé, d’ailleurs ^^ (sans citer de marques, car en effet, plusieurs boîtes s’y sont mises)
    Et c’est vrai, pareil, j’adore mon iPad, mais ma liseuse, c’est pas pareil 🙂

  3. Charlotte a dit :

    Article très intéressant et photos apportant un crédit certain.

    Personnellement, j’ai une liseuse et ne suis pas « pour » les tablettes pour la lecture. Déconnectons-nous un peu !! Ce n’est lire dans de bonnes conditions que d’ interrompre sa lecture pour vérifier ses mails. On se plaint du téléphone fixe qui sonne quand on mange ? Plaigniez-vous de vous stresser inutilement vous-même !

    Enfin, le rétro-éclairage est nocif pour la vue. Ma tablette a la bonne idée d’afficher noir sur blanc… ou blanc sur noir ! Pratique !

    • Ness a dit :

      Tout à fait ! J’ai tendance à être vraiment accro à facebook, donc prendre la liseuse, pour moi, c’est un moment où seule la lecture compte. Sur l’iPad, j’ai les notifications facebook, emails, twitter… Du coup, toutes les 3 minutes, je suis dérangée par quelque chose de trop tentant pour être ignoré ^^

  4. Julien a dit :

    Alors voyons. Un ordinateur, un portable, une liseuse, une tablette, un smartfon… Jetons y un baladeur mp3, une console de jeux… Oh, et la montre-ordinateur aussi.

    Ça commence à faire prolifération là. S’il faut un bidule pour chaque fonction, il va falloir acheter une plus grande maison.

    Dans tout ce que j’ai listé, Avec un ordinateur et une tablette, je couvre l’usage de tous les autres. Alors les petits africains qui chopent le cancer en minant les terres rares, on dit merci qui ?

    « Merci Julien ! »

  5. Greg a dit :

    Au départ, j’étais parti sur une tablette et puis quand j’ai vu le prix, j’ai failli avoir une crise cardiaque (geek peut-être mais surtout économe… et j’ai pas dit radin) et puis j’ai eu vent de ces liseuses au prix plus modeste et beaucoup moins polyvalente (grosse tendance à papillonner à gauche et à droite) donc je me suis tourné plus vers cette option… Au moins, je pourrais avoir un écran plus grand, parce que lire Les enfants de l’Ô sur smartphone de petit écran un Univers Mini de Sam’soul bah c’est vraiment ce qu’il y a de plus pratique. Alors j’ai envoyé ma lettre au Perce-Oreille et j’ai reçu une magnifique Kobo Glo. Et hormis le neuneu (autrement dit moi…) qui a choisi la pochette en cuir qui n’était pas à la bonne taille (trop grande), je n’ai rien a dire sur cette objet… sauf peut-être, comme il a été évoqué la lecture des pdf. Car en ce moment je télécharge, légalement, beaucoup de livres anciens pour les besoin de mon bouquin et je dois dire que niveau résolution ce n’est pas la joie… sans parler des temps de chargement des pages.
    Mais bon, si je ne suis pas content, je peux toujours aller faire des heures en plus et me payer une tablette Iclac (oui Iclac, parce que lorsqu’on voit le prix c’est une grosse claque 😀 )
    Ceci étant dit, a aucun moment je n’ai eu a me plaindre de ma liseuse, du moment qu’on ne la prend pas pour ce qu’elle n’est pas. En plus, je peux la recharger avec mon chargeur portable… alors que demande le peuple.

    • Alice a dit :

      C’est une chose à préciser et re-préciser pour les gens qui se tournent vers les liseuses sans trop connaître le sujet: ce ne sont pas des tablettes, le processeur n’a rien à voir, donc c’est vrai qu’en cette ère de réactivité immédiate, ça peut sembler un peu long… Mais on s’y fait très vite, et ma Kobo m’est devenue indispensable!

  6. Stéphane Desienne a dit :

    J’ai fais le choix d’une tablette 7 pouces, pour tout un tas de raisons techniques et pratiques.
    En ce qui concerne la lecture, des différences subsistent notamment sur le poids de l’appareil ou bien l’autonomie comparé à une liseuse. Sinon, les expériences demeurent très voisines. Pour la lecture dans le noir complet, je mets en route l’application night mode qui permet encore d’abaisser le seuil de sensibilité. Même pas besoin de lampe de chevet.
    Après, je l’utilise aussi pour le travail d’écriture.

  7. Gary Gaignon a dit :

    Hâte au papiel haute résolution (300 pp) couleur qui va fusionner à terme tous ces bidules. Ce papiel mince comme trois feuilles de papier va se décliner à petit prix dans tous les formats pratiques grâce à la nanotechnologie.

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