- Scénarisation, la dramaturgie au service des auteurs – OUVERTURE
- Scénarisation, la dramaturgie au service des auteurs – LEXIQUE
- Scénarisation, la dramaturgie au service des auteurs – ÉTAPE 1
- Scénarisation, la dramaturgie au service des auteurs – ETAPE 2
- Scénarisation, la dramaturgie au service des auteurs – ETAPE 3
- Scénarisation, la dramaturgie au service des auteurs – ETAPE 4
- Scénarisation, la dramaturgie au service des auteurs – ÉTAPE 5
- Scénarisation, la dramaturgie au service des auteurs – ÉTAPE 6
- Scénarisation, la dramaturgie au service des auteurs – Fondu au noir
Étape 1 – Faites-vous votre cinéma
Osez ! Il faut se lâcher, même si cela paraît « trop gros ». Les idées les plus extravagantes peuvent être source de la meilleure inspiration. (Il sera temps, plus tard, de songer néanmoins à un certain équilibre dans le récit. Être dans l’excès tout le temps finirait par lasser le spectateur.) Faites-vous votre film. Littéralement ! Voyez des scènes, visualisez vos personnages, vivez des moments forts, entendez des dialogues qui accrochent…
Vous allez maintenant devoir sortir toute la quintessence de ce tourbillon d’idées. Réfléchissez avant d’écrire quoi que ce soit, sinon vous serez poussé uniquement par votre inconscient. Je sais que je brise l’artiste qui sommeille en vous en disant cela, mais sans réflexion, il n’y aura pas de récit cohérent, fort, et… compréhensible par les autres. Alors, à moins que vous ne vouliez écrire que pour vous-même (et dans ce cas, la scénarisation n’est sans doute pas le bon choix), reprenez le contrôle de votre hémisphère droit et basculez un peu sur le gauche (vous pourrez toujours relâcher la bride du côté droit plus tard…).
Sachez ce que vous racontez, ne vous dispersez pas. Vous êtes peut-être un génie, moi pas… Quand je me lance dans un projet, je dois l’exprimer clairement. J’ai des tas d’idées qui me viennent en tête, plein de choses qui me motivent et que je voudrais explorer. Le plus dur est de n’en conserver qu’une et une seule qui sera LA ligne directrice du récit. LE point de départ de l’aventure et à partir duquel tout va se construire sans parasitage. Si vous avez beaucoup à dire, faites-le dans plusieurs récits. N’essayez pas de tout faire tenir dans un seul, vous y perdriez votre spectateur. En clair : choisissez vos batailles ! Trouver la bonne idée n’est pas toujours la partie le plus facile (contrairement aux idées reçues justement), mais c’est la plus amusante, alors profitez-en : explorez, triez, jetez… À la fin, il ne peut en rester qu’une. (Ça, par exemple, c’est le concept de base de Highlander.)
Prenez le temps de décanter le concept, le sujet, l’idée de base, afin qu’elle :
- Soit facile à comprendre ;
- Puisse tenir en une phrase ou deux ;
- Soit provocatrice/intéressante/accrocheuse ;
- Ait du caractère et du conflit ;
- Soit unique, mais avec des éléments familiers.
Exemple : « Un groupe de mercenaires fabrique toutes les preuves nécessaires pour accuser un innocent du meurtre qu’ils ont commis. Mais leur « pion », ancien hacker, va changer les règles du jeu pour tenter de sauver sa peau. »