- Cécile Duquenne, auteur d’Entrechats, NaNoWriMo 2005
- Ophélie Bruneau, auteur d’Et pour quelques gigahertz de plus…, NaNoWriMo 2006
- Novembre, c’est le mois de NaNoWriMo
- C’est bientôt NaNoWriMo !
- NaNoReBel, mode d’emploi
- Cindy van Wilder, auteur des Héritiers, NaNoWriMo 2008
- [Alice Scarling] Lacrimosa
- NaNoWriMo en français, parus ou à paraître
- Les NaNoromans francophones, édition 2016
Pour Ophélie Bruneau, il y a un avant et un après NaNoWriMo.
Avant, elle se contentait de « feuilletonner », de mettre ses textes en ligne « sans [se] relire ou presque », et attendait les commentaires des amis. Lorsqu’ils réclamaient une suite, elle était ravie. « Quand je relis tout ça, j’ai l’impression de me fourrer trois baklavas dans la bouche d’un seul coup, tant ma prose de l’époque est indigeste. Pourtant, j’ai toujours les fichiers sur mon disque dur. C’est mon baklava de Proust. »
Puis, il y a eu l’après. « Le 4 octobre 2006, une copine propose à ses contacts de tenter le NaNoWriMo avec elle, je trouvais l’idée complètement dingue, voire débile. Pourtant, dès le 5 octobre, je me suis inscrite. J’avais envie de relever le défi sportif. » Elle a repris l’univers d’une nouvelle écrite deux années plus tôt, élaboré un plan. « Contre toute attente, ça s’est bien passé, j’ai franchi le cap des 50K1 et terminé l’histoire le 28 novembre. » Quelques mois plus tard, Ophélie a relu son nanoroman. « J’ai eu la surprise de ne pas le trouver si mauvais. Je l’ai donc retravaillé, d’abord seule, puis en recrutant quelques camarades promus bêta-lecteurs. » En 2008, elle s’est lancée dans une première vague de soumissions et son lot de refus. « J’ai continué à retoucher le texte entre deux autres projets. Il existe plus de douze versions. » La soumission gagnante a eu lieu en septembre 2010, la réponse positive en octobre et Et pour quelques gigahertz de plus… est paru fin 2011, cinq ans après le premier jet.
Pour Ophélie, le NaNoWriMo est également un bon moyen de se connaître en tant qu’auteur. « Je venais de découvrir le désamour qui me prend en cours de rédaction. Arrive toujours un point, vers les deux tiers du projet, où l’histoire me sort par les trous de nez et où je n’ai plus envie de m’y consacrer. Ne restent alors que deux options possibles : soit reposer le truc jusqu’à ce que l’envie revienne, soit m’auto-administrer des coups de pied dans le train pour me forcer à finir. En 2006, le NaNoWriMo, grand fournisseur de coups de pompe, m’a permis, pour la première fois, de finir un roman. Et encore l’année suivante. Et celles d’après. »
Six ans après, quel est le bilan ? « Avant mon premier NaNoWriMo, je touchais au clavier une fois de temps en temps, sans jamais rien retravailler et sans croire qu’il pouvait exister pour moi un lectorat plus large que ma vingtaine de copains. Me relire a produit un déclic : en fait, j’étais écrivain. Aujourd’hui, j’écris toute l’année, je suis une retoucheuse compulsive, et plusieurs de mes textes sont publiés ou vont l’être. Entre la pratique et l’aide d’auteurs plus expérimentés, j’ai progressé dans mon écriture. Je sais ce qui marche pour moi. En l’occurrence, pour écrire un premier jet de roman, ce qui marche le mieux, c’est le NaNoWriMo. » Et les raisons sont simples : « La courbe de progression et la perspective de la barre violette [qui apparaît après la validation des 50 000 mots] m’aident à surmonter mes doutes, à écrire envers et contre tout. En outre, bien que je travaille seule, loin des rassemblements de nanoteurs, l’effet de groupe sur les forums crée une forte émulation. On se serre les coudes, on se pousse les uns les autres vers la barre des 50K. En cas de blocage, je peux demander conseil à d’autres auteurs. Il ne faut pas s’en priver, ils sont là pour ça. » Et surtout ne pas oublier que « l’inspiration, c’est surfait. Un roman n’est pas miraculeusement dicté par une Muse, il se construit à partir d’échanges et de réflexions. Le système d’écriture en temps limité permet de s’en rendre compte, puisqu’on n’a pas le temps d’attendre que revienne l’inspiration : il faut se débloquer, là, tout de suite. Au final, les passages moins inspirés, plus cérébraux, ne seront pas forcément les moins bons. »
Aujourd’hui, avec trente-deux nouvelles et huit romans (dont six nanoromans) écrits, Ophélie Bruneau se décrit simplement comme « auteur. Encore loin de la célébrité, mais qui signe des dédicaces et qui a même des fans (au moins une, si, si, je l’ai rencontrée). »
Et pour quelques gigahertz de plus…
Éditions Ad Astra, Décembre 2011 | 20 €
Un vaisseau proche du cimetière des astronefs…
Un équipage incomplet et hétéroclite…
Un système inexploré à la veille d’une guerre interplanétaire…
Pour Jean-Frédéric Serrano, commandant du Viking, la meilleure solution serait de quitter le secteur avant le début des embrouilles ! Sauf, bien sûr, si les autochtones impliquent de force les Terriens dans leur conflit.
Pris entre deux feux, privés du soutien de la planète-mère, les soldats du Viking joueront à la roulette russe… à leur façon !
Dans l’espace, personne ne vous entendra bluffer.
Avec Et pour quelques gigahertz de plus, space opera mouvementé qui lorgne du côté de Babylon V et de Galaxy Quest, Ophélie Bruneau vous promet un bel électrochoc !
- 50 000 mots [↩]